« Travailler en plein air et en équipe, c’est ce qu’il me faut », lance Tania von Allmen en s’appuyant sur sa pelle. Elle est la seule jeune femme du canton (elles sont trois en Suisse romande) à effectuer un apprentissage de constructrice de route. Chaque jour, elle est sur les chantiers, mais sans jamais oublier la girly touch. « Je porte toujours quelque chose de rose. Aujourd’hui, c’est un bandana dans les cheveux et des chaussettes roses! », s’amuse-t-elle.
CFC de coiffeuse
Pourtant, c’est dans un tout autre domaine que Tania von Allmen s’était lancée au départ. Elle est en effet titulaire d’un CFC de coiffeuse, et a œuvré dans la profession quelques années. « Au début, j’étais très captivée. Mais je me suis aperçue peu à peu que ce n’était pas ma voie. La coiffure, c’est plus un hobby. Et surtout, je suis plus à l’aise dans un milieu d’homme. C’est plus franc, plus cash ».
Machiniste pour la suite ?
Un milieu qui l’a tout de suite acceptée. « Mon employeur a quand même veillé à me mettre avec des collègues plutôt ouverts d’esprit. Mais il faut quand même du caractère pour faire sa place ». La jeune femme n’en manque pas. Elle apprécie que son travail dure dans le temps. « Une route, elle est là généralement pour une vie ». Mais à 23 ans aujourd’hui, et en dernière année de CFC, Tania pense déjà la suite et envisage une formation complémentaire de machiniste. « Il faut être réaliste. Le métier de constructrice de routes est pénible et le corps, notamment le dos, ramasse beaucoup ». Ainsi afin de se préserver, Tania sera plus à son aise sur une pelle mécanique ou un rouleau compresseur pour la suite de sa carrière. /AMO