«Mes parents et mes enfants sont les seuls qui ont le droit de m’appeler comme ils veulent: Patrick, Patricia, Papa, c’est égal. Les autres, je leur accorde une erreur. A la deuxième, je sors le Colt.» Nous voilà avertis. Ce sera Madame. Maquillée avec soin, revêtue d’une élégante robe aux motifs de papillons, Patricia Sandoz éclate d’un grand rire, consciente de l’effet déstabilisant qu’elle produit sur les inconnus. «A l’âge de 3 ans, j’ai demandé à ma maman pourquoi j’étais un garçon et si ça allait durer encore longtemps.»
Ça a duré soixante ans. Mais aujourd’hui, à Peseux, c’est en tant que femme que Patricia Sandoz accueille les personnes âgées participant à ses ateliers d’animation.
«Je me rappelle très bien quand Patrick nous a annoncé qu’il allait s’appeler Patricia. C’était en février. Je suis presque tombée de ma chaise!», raconte Annette, retraitée.
Même à plus de 80 ans, les seniors...