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Comment Baselworld compte renaître après avoir «touché le fond»

La foire de Bâle s’ouvre ce jeudi sans Swatch Group, mais avec un espace pour les petits projets innovants et plus de confort pour la presse. Maintenir la plus grande foire de montres sur l’agenda horloger passe par une mue plus profonde, qui se prépare pour 2020.

21 mars 2019, 10:46
Michel Loris-Melikoff, directeur de Baselworld, lors de la conférence de presse d'ouverture de Baselworld 2019.

Mercredi, les professionnels de l’horlogerie et de la presse ont découvert à Baselworld le début d’une mue. L’espace occupé jusqu’ici par le Swatch Group est consacré à un centre de presse agrandi. Un nouvel «incubateur», installé au premier étage de la halle 1, est lui destiné à de petits projets en démarrage.

En apparence, le changement est modeste, et principalement rendu possible par la baisse du nombre d’exposants. Ils sont encore environ 500. «Nous avons touché le fond», affirme le nouveau directeur, Michel Loris Melikoff. Nommé juste après le départ de Swatch Group, il a la lourde tâche de transformer le salon. Ce qu’il promet pour 2020, après s’être attaqué, pour cette année, au plus urgent.

La politique de prix a été modifiée pour certaines catégories d’exposants, mais elle sera entièrement revue l’année prochaine. Les coûts restent en effet la question centrale: «On peut débattre des objectifs du salon, mais ce qui a poussé dehors certaines marques, c’est une question économique», affirme le président du comité des exposants, Eric Bertrand (Rolex).

Les premiers visiteurs sont arrivés à Baselworld mercredi. Photo: Keystone

Un incubateur intéressant

Lui, comme le président de Patek Philippe, Thierry Stern, se sont montrés très satisfaits de la concordance, dès l’an prochain, des dates des deux grands salons horlogers. Baselworld et le SIHH de Genève se tiendront l’un après l’autre à fin avril. «Il était très important de trouver une solution pour que nos clients puissent ne venir qu’une seule fois en Suisse», a insisté, lui aussi, le patron de Chopard, Karl-Friedrich Scheufele.
L’autre nouveauté mise en place, ce sont des accords avec restaurateurs et hôteliers pour éviter aux visiteurs de la foire de Bâle de se faire plumer.

Les exposants attendent la fin de l’édition pour se prononcer sur ces transformations. La presse horlogère, elle, partage ses premières impressions. Le français Gregory Pons («Business Montres») conclut que «certaines nouveautés vont dans la bonne direction, comme l’incubateur, qui est intéressant». Mais pour lui, le fait qu’il soit difficile d’approcher les montres sur les stands et de les apprécier dans de bonnes conditions reste un point noir.

En savoir plus : Les nouveautés présentées à Bâle sur le site de Baselworld

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