Ariane Ascaride fait partie depuis le départ de la troupe des acteurs-trices fidèles à son mari, le cinéaste Robert Guédiguian. Pour preuve, elle a tourné dans les vingt-trois films du réalisateur de «Marius et Jeannette». Lauréate du Prix d’interprétation féminine au dernier Festival de Venise pour son rôle dans «Gloria Mundi», elle nous exprime avec toute sa passion marseillaise la colère à l’origine de ce chef-d’œuvre âpre et sans concession.
Quel a été votre premier sentiment à la lecture du scénario?
La surprise! Au départ, on ne devait pas du tout tourner ça. Robert Guédiguian avait écrit une comédie. Mais un jour, il s’est énervé: «Ce n’est pas possible, je ne peux pas faire une comédie, pas maintenant!» Il réagissait à tout ce qui se passe aujourd’hui en France. Il a appelé Serge Valleti, son scénariste, et ils ont écrit le scénario de «Gloria Mundi». Quand je l’ai lu,...