Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Zappa rassemble les genres

22 août 2011, 04:15

Avec une soirée de samedi complètement consacrée à Frank Zappa, les Jardins musicaux ouvraient les portes d'une musique pénétrée de diverses influences. Compositeur de génie, Zappa synthétise à lui seul la pensée de Dvorak qui voyait l'avenir de la musique dans un flux ininterrompu d'échanges entre les divers genres.

C'est en étroite collaboration avec les hautes écoles de musique de Lausanne et de Genève qu'une large partie des œuvres orchestrales du guitariste américain étaient programmées à Cernier.

D'emblée, on est impressionné par la configuration de la scène qui laisse une large place à un éventail impressionnant d'instruments de percussion. Avec «The Black Page» dans un arrangement pour xylophone et section rythmique Zappa cherche à conjuguer un langage contemporain à une énergie très rock. La pièce aurait cependant mérité un réglage plus fin des amplis. «The Perfect Stranger», pièce commandée par Pierre Boulez à Zappa, est un véritable laboratoire de recherche sonore. Cette œuvre, d'une impressionnante maîtrise technique dans l'écriture, a été parfaitement rendue par les musiciens placés sous la direction de Wilson Harmanto. Les effets de stéréophonie voulus par la disposition particulière de l'orchestre sont d'une remarquable clarté. De loin, «The Perfect Stranger» a été le moment de la soirée.

Posée en clé de voûte de la soirée, la suite «The Yellow Shark» n'a malheureusement pas tenu toutes ses promesses. Moins à l'aise que dans l'œuvre précédente, le chef a peiné à donner du corps à l'œuvre.

Reste la délicate question de la promiscuité du festival avec certains événements se déroulant sur le site d'Evologia qui, par moments, peu troubler l'écoute d'une programmation de qualité. ludovic huguelet

Votre publicité ici avec IMPACT_medias