Du vendredi 25 au dimanche 27 août, la manifestation joue gros. Elle compte sur les éoliennes pour chasser les nuages en cette année charnière. En 2005, le déficit s'est monté à 200.000 francs sur un budget de 900.000 francs, un trou comblé grâce à la générosité des sponsors, des collectivités publiques et de nombreux habitants de la région. Avec un budget de 800.000 francs, les organisateurs misent sur 5500 spectateurs payants par jour. Grâce à un partenariat avec les CFF, mais surtout grâce à une programmation intelligente et équilibrée.
«Pour un anniversaire, le premier réflexe est toujours de casser sa tirelire. Mais vous connaissez l'état de la nôtre, ironise Patrick Domon, le programmateur. A partir de là, nous avons renoncé à Johnny Hallyday, à Placebo ou à reconstituer Pink Floyd...». Une «modestie» qui n'empêche pas de belles têtes d'affiche. Le vendredi sera résolument rock, avec La Grand Sophie (Victoire de la musique 2005). L'énergique Marseillaise balancera son dernier album «La Suite». Ambiance plus calme avec les trois Lausannois de Zorg et leurs ballades folk-pop. A déguster ce même vendredi à 1200 mètres d'altitude, les Belges de Hooverphonic. «De l'electro avec des cordes et un show prometteur», assure Patrick Domon. Les Allemands efficaces du groupe Liquido ne manqueront pas de jouer leur célébrissime tube «Narcotic».
Samedi, soirée «célébration», avec des artistes comme Les trompettes du Mozambique (une quinzaine de cuivres bretons et délirants) ou les Gruériens de Sonalp et leur folklore métissé et fromager. Autre clin d'oeil aux «Mont-So» précédents, les Corses I Muvrini reviennent avec une ambiance africaine.
Hugues Aufray, 77 ans, parle à plusieurs générations. Des souvenirs de feux de camp, «Santiano», mais pas seulement. Parce que ces textes reposent sur des valeurs essentielles, ses chansons sont hors mode. Il rendra hommage à Félix Leclerc, chanteur canadien et autre grand. Les Silencers, et Gambrinus complètent le menu.
Dimanche, les enfants attendent La Famille Maestro!, des paroles intelligentes sur de la musique classique. Ils apprécieront Les Femmouzes T et Le Haïdouti Orkestar, fanfare des Balkans.
On ne présente plus la chanteuse américaine Dee Dee Bridgewater. Elle présentera ses reprises en hommage à la chanson française tirée de son album «J'ai deux amours». Elle revisite le répertoire des grands classiques: «La mer», «Ne me quitte pas», «La vie en rose», «Les feuilles mortes» Sur les hauteurs de Saint-Imier, le dernier week-end du mois d'août mérite vraiment la protection du tournesol, un public nombreux armé de crème solaire. / JLW
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