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Marc Aymon chante ses envies

Riche d'expériences et de rencontres, le chanteur valaisan Marc Aymon revient avec un nouvel album, «Un amandier en hiver» qu'il présentera samedi sur la scène Lacustre de Festi'neuch.

04 juin 2009, 11:43

«L'astronaute» avait fait décoller le Valaisan pour des voyages musicaux en Suisse romande, en France, en Belgique et au Canada sur des scènes prestigieuses comme les Francomanias ou le Paléo. Marc Aymon revient avec un nouvel album «Un amandier en hiver» enregistré à Paris avec Frédéric Jaillard aux commandes qui a, entre autres produit l'album de Thomas Dutronc «Comme un manouche sans guitare». De rencontre en rencontre, d'étape en étape, Marc Aymon grandit et confirme un talent de mélodiste et de chanteur.

Trois ans après «L'astronaute» ce nouvel album a eu le temps de mûrir. Comment est-il né?

Le disque a germé pendant un mois à Saint-Saphorin sur la Riviera vaudoise. Il fallait un lieu, une vieille bâtisse pour écrire de nouvelles chansons. Il y a eu de petites idées, mais rien n'est venu. Si ce n'est l'envie d'aller vers les gens, vers les vignerons, les gens des bistrots. J'ai besoin d'être entouré... Et le jour où j'ai quitté Saint-Saphorin les textes sont venus, j'avais eu besoin de vivre pour les écrire. La voix est venue aussi, plus basse, celle d'un homme, avec le plaisir de sentir une vibration.

N'avez-vous pas eu peur de perdre l'inspiration?

On l'a et on la perd en continu. J'étais arrivé à un stade où je n'osais même plus écrire. Mais il y a eu plein de regards tendres qui disaient «vas-y». La chanson «Va vers ce que tu aimes» parle de ça. C'est une phrase un peu bateau mais pas si anodine finalement car ce n'est pas facile d'oser aller vers ses envies. Il faut juste essayer de se dire «j'essaie et je fais».

Cet album a été enregistré à Paris. Pourquoi?

Partir à Paris a été un concours de circonstances. Je jouais à Montauban dans un festival. Après mon concert j'ai vu un guitariste, Frédéric Jaillard, qui jouait sur une Gibson 67 et accompagnait admirablement une chanteuse. J'ai discuté un moment avec lui. Il m'a dit réaliser des disques dont celui de Thomas Dutronc. Je suis donc monté à Paris pour lui faire écouter mes chansons. Il a travaillé sur deux titres en a fait les arrangements de manière très boisée car il est guitariste. C'était un travail d'orfèvre avec une minutie sur les détails. C'est la première fois que je travaillais avec un regard extérieur qui me dirigeait. J'ai dû m'aligner mais ce n'était pas difficile. Je me suis laissé faire. Ces arrangements m'ont surpris et plu en même temps.

C'est un disque où les guitares sont mises en avant...

Dans son studio, il y avait une quinzaine de guitares d'anthologie, des strat qui appartenaient à Jacques Dutronc, de vieilles Gibson. J'ai aimé les jouer, sentir leur âme, leur âge. Frédéric Jaillard m'a conduit vers la simplicité. C'est un pas en avant pour moi. J'avais tendance à me cacher derrière la musique. Lui a privilégié l'espace, avec des titres où il n'y a que moi et la guitare... Je me rends compte que les grands musiciens sont les gens les plus à l'écoute de qui tu es et qui nourrissent ton univers, ta chanson. /DCH

Consulter le dossier Festineuch 2009

Cette interview a paru fin mars dans «Le Nouvelliste» à l'occasion de la sortie du nouvel album de Marc Aymon. Festi'neuch, sa 6 juin, scène Lacustre, 19h30

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