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Musique: ces artistes qui ramènent les chanteurs morts à la vie

Hélène Segara qui enregistre un duo avec Joe Dassin, Susan Boyle qui vocalise au côté du King Elvis. C'est l'univers magique des fossoyeurs de la chanson. Et ça laisse sans voix...

02 nov. 2013, 08:00
Le dernier clip d'Hélène Ségara, avec des morceaux de vrai "Joe Dassin" dedans...

Si le commun des mortels attend sagement la "Fête des Morts", soit le 2 novembre, pour aller rendre hommage à ses fidèles défunts, le petit monde de la chanson fait pleuvoir les hommages en toute saison. La vie artistique des chanteurs se prolonge parfois indéfiniment, à grands coups d'intégrales, de disques inédits ou d'albums de duos virtuels. Des voix d’outre-tombe invitées malgré elles sur disque ou sur scène, pour le meilleur, mais aussi pour le pire...

C'est avec Joe Dassin qu'Hélène s'égara

Au mois d’octobre, la Française Hélène Segara a ainsi publié un album en hommage et enregistré "avec" Joe Dassin. Le premier single, "Et si tu n'existais pas", contient donc des passages originaux du chanteur, décédé depuis plus de 30 ans. Jacques Brel avait d'ailleurs prédit la carrière post-mortem de Dassin avec son célèbre "Six pieds sous terre, Jojo, tu chantes encore"... Il n'empêche que la performance d'Hélène Segara est littéralement assassinée par la critique, qui estime que la dame est à côté de ses pompes (funèbres). Jugez par vous-même:

Un Noël qui sent le sapin

De l'autre côté de la Manche, Susan Boyle s'apprête à revenir avec un album de chansons de Noël. C'est le 8 décembre prochain que son disque "Home for Christmas" va envahir les bacs enguirlandés des disquaires. Et pour se démarquer de ses nombreux concurrents, l'artiste de 52 ans propose un duo virtuel avec... Elvis Presley.

Pas une première. En 2007 déjà, sa propre fille, Lisa Marie, le ressuscite le temps de chanter "In the ghetto", un tube écrit en 1969.

Le 24 avril de la même année, Céline Dion avait elle aussi chanté avec le King. Une scène surréaliste à laquelle avaient assisté quarante millions de téléspectateurs aux États-Unis et au Canada pendant le direct de l’émission "American Idol".

Salvador ne rigole plus

Ce voyage dans l'au-delà a dû plaire à l’artiste québécoise. En 2011, Céline Dion renouvelle l’expérience. Alors qu'elle fête son 800e show à Las Vegas, la chanteuse sort un nouvel opus en France, "Sans attendre", dans lequel elle partage "Tant de temps" avec Henri Salvador. Fini de rire pour l'inoubliable interprète de "Faut rigoler".

Aznavour momifie la Môme

En France, c'est Charles Aznavour qui avait lancé la mode du virtuel. En 1997, il imagine un coup d'enfer: un duo avec Edith Piaf sur "Plus bleu que tes yeux", une chanson écrite pour elle, par lui, au début des années cinquante. Un tabac:

L'art du virtuel n'avait été utilisé qu'une fois auparavant, par Natalie Cole, pour une chanson désormais inoubliable enregistrée en duo avec Nat King Cole, son père disparu (Unforgettable, c'était en 1991).

Serge Lama malade, complètement malade

Retour en France avec un autre duo virtuel marquant, celui de Serge Lama avec Dalida. En automne 2003, le Français fait appel à Lynda Lemay, Lara Fabian, Annie Girardot ou Lorie pour reprendre avec lui ses précédents succès. Dans le cadre de cet album, intitulé "Plurielles", il enregistre "Je suis malade" avec... Dalida. Un choix qui n’est pas dû au hasard puisqu’il avait initialement écrit et composé ce titre pour la "Bambina".

Jean-Pierre Foucault, alors à la barre de l’émission de TF1 "Les duos de l’impossible", l'invite sur son plateau:

Danse avec les morts sur France 2

Plus récemment, c’est France 2 qui s’est engouffrée dans la brèche. Les producteurs de "Simplement pour un soir", présenté par l’indéracinable Patrick Sabatier, ont presque exhumé un cimetière entier.

On retiendra de cette aventure télévisuelle qu'Anggun restera la seule chanteuse à avoir chanté avec Gainsbourg sans se prendre une main aux fesses:

Et que de Cloclo ou Sardou, on ne sait pas trop lequel est mort…

Outre Guillaume Depardieu et Daniel Darc, de nombreux chanteurs bénéficieront de sorties d'albums posthumes ces prochains mois. En chanson, la tendance est à la "posthumania". "Jusqu'où s'arrêteront-ils? Je ne le sais ni, et que Dieu nenni…", disait le regretté Coluche. Mais au rythme où va le progrès technologique, gageons que nous ne sommes pas au bout de nos (mauvaises) surprises.

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