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Le troisième âge s'est emparé des nouvelles technologies

«La première chose que je fais le matin est d'allumer mon ordinateur. C'est un plaisir de découvrir les messages arrivés pendant la nuit», assure Roko Shinohara, une septuagénaire. Au Japon, les «grands-mères high-tech» ne font nullement figure d'extraterrestres.

28 août 2007, 12:00

Au contraire, les plus de 65 ans, qui représentent déjà un cinquième de la population dans un Japon vieillissant, sont bien conscients que la maîtrise d'internet ou d'un téléphone portable est souvent cruciale. Surtout les femmes: avec une espérance de vie de 86 ans, la plus élevée du monde, les Japonaises ont en effet de fortes chances de devenir veuves puisque leurs maris ne vivent en moyenne que 79 ans. «Beaucoup d'entre nous sont seules. Les ordinateurs sont un lien vital qui nous connecte à nos amis», explique Kayako Okawa, 77 ans, qui a fondé un club d'informatique pour «mamies» en 1997, dès le début de l'essor du web. Ce club, représenté dans tout le Japon, guide les «seniors» dans le dédale de la Toile. Il accueille quelque 200 hommes et femmes, souvent âgés de plus de 70 ans. La doyenne des adhérents, qui habite Kyoto (ouest), a 97 ans.

Ces vétérans internautes ne surfent pas différemment que les adolescents: ils échangent messages et photos et partagent à distance leurs créations personnelles (peintures, nouvelles, poèmes, musiques). Ils font aussi leurs courses dans des galeries commerciales virtuelles, comme beaucoup de gens. «Les librairies en dur sont devenues trop gigantesques, il est difficile d'y dénicher un ouvrage. En ligne, c'est plus simple», estime Mme Kamata.

Ces retraités «technophiles» partent aussi parfois en pèlerinage groupé dans les immenses boutiques de high-tech installées dans les grandes villes de l'archipel. /ats-afp

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