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L'orchestre de la réconciliation

23 août 2011, 11:37

Ils sont entrés en scène sous les acclamations du public débordant des galeries du KKL, à Lucerne. Sûrs de la victoire. Des barrières que l'on croyait insurmontables. Daniel Barenboim, dont on connaît la ferveur touchant le West-Eastern Divan orchestra, a conduit la semaine dernière 80 jeunes instrumentistes, israéliens et arabes, en nombre égal, dans l'univers symphonique de Beethoven.

Dans la «Pastorale», ils ont démontré immédiatement une fine intelligence musicale. C'est bien à l'intérieur de l'œuvre qu'ils ont puisé la justification de leur interprétation.

Ils ont excellé dans la progression des nuances, du pianissimo au lent crescendo. Le contenu poétique est très fort.

Puis, par la «cinquième symphonie», Barenboim a attaqué franc-jeu. Il s'agit d'une œuvre mythique dont on attend beaucoup. Sa conception est dynamique. Attentif à la sonorité de l'orchestre, le chef a veillé sur l'équilibre des registres, excellents solistes dans les bois. Il a préparé la surprenante transition qui libèra les forces du final. La «cinquième» est apparue alors comme un tout dramatique. Les musiciens savent qu'ils ne résoudront pas les problèmes uniquement par la musique, mais ils veulent lutter contre l'ignorance réciproque. Emu par un orchestre admirable et de si profondes convictions, l'auditoire a ovationné les exécutants.

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