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Tueurs solitaires et fiers de l'être

Gratifiés d'une programmation tardive et massive (parfois trois épisodes de suite comme un blockbuster en 3D), «Dexter» (récemment sur TF1) et «24 Heures chrono» (actuellement sur TSR1) ont en commun leur personnage principal qui raconte, chacun à sa manière, les Etats-Unis.

10 avr. 2010, 08:59

«Dexter», 1ère saison: Dexter Morgan (Michael C. Hall, le David Fischer de «Six feet under») est donc policier spécialisé dans les analyses sanguines. Enfant perturbé, il a été élevé par un père adoptif qui lui a donné un certain nombre de règles de conduite intransigeantes. C'est ainsi qu'il se croit revêtu d'une mission, traquer des criminels restés impunis. Pas question d'arracher leurs aveux! Il s'agit de mener des enquêtes d'une extrême rigueur lui apportant des preuves irréfutables de culpabilité. Ce chasseur quitte alors la normalité de sa vie quotidienne pour se transformer en tueur dans une totale discrétion. Il applique chaque fois le même rituel, découper sa proie en morceaux vidés de leur sang avant de les jeter en mer.

 

«24 Heures chrono», 7e saison: Jack Bauer (Kiefer Sutherland) finit chaque saison par rester seul pour mettre fin aux agissements d'ennemis des Etats-Unis, qu'ils viennent de l'extérieur ou de l'intérieur. Le chef de l'Etat, dont il est le dernier rempart, est parfois seul informé de son action. La série est en avance sur la réalité américaine: Jack a servi un président noir et actuellement soutient une présidente. Dans sa presque totale solitude, il doit aussi combattre et éliminer quelques Américains pour en sauver beaucoup, dont le ou la présidente. Il est entièrement voué à son «travail» en véritable tueur en série.

 

Ordre et justice: tous deux obéissent à une mission dont le but est, à leurs propres yeux, l'ordre et la justice. Cette mission n'est jamais mise en cause. Pour ces tueurs solitaires, la fin justifie les moyens. Il n'y a pas de questions à se poser. Forgés par la figure paternelle, adoptive pour le premier, légale pour le second, ils sont fiers d'être ce qu'ils sont. Dans un pays qui frémit de violence, ils emploient la violence pour des causes à leurs yeux irréfutablement justes. L'Etat de droit n'existe pas! La fiction télévisée est diaboliquement efficace. Derrière la fiction rode la réalité!

 

Développement et illustrations sur http://blog.lexpress.ch/retines.

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