Il l'avait développé dans les années 1980 en collaboration avec Patrice Chéreau pour l'Opéra Bastille. Hier à Lucerne, il n'a pas caché sa satisfaction qu'il puisse voir le jour dans cette ville. «Les salles traditionnelles ne sont pas adaptées aux opéras contemporains», a expliqué Pierre Boulez, qui, il y a des décennies de cela, avait lancé un appel pour dynamiter toutes les salles d'opéras. Des mécènes désirant rester anonymes ont déjà promis 100 millions de francs pour la construction de la salle, selon le président de la fondation Lucerne Festival, Jürg Reinshagen.
Il reste toutefois encore de nombreuses inconnues, a précisé Michael Haefliger, l'intendant du festival. Il ne sera ainsi pas facile de trouver une surface constructible de quelque 10 000 m2 en pleine ville de Lucerne. Michael Haefliger veut réaliser une salle parmi les plus innovatives et modulables d'Europe, qui doit pouvoir accueillir non seulement les opéras contemporains, mais aussi les opéras traditionnels, la musique expérimentale ou la musique de chambre. /ats