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Un monument de l'art lyrique

Quatre heures trente de musique et de spectacle attendent les amateurs d'opéra avec «Les maîtres chanteurs de Nuremberg» dès demain au Grand Théâtre de Genève. Le chef- d'oeuvre de Wagner sera joué sept fois jusqu'au 31 décembre.

09 déc. 2006, 12:00

Il s'agit d'un des événements de la saison lyrique romande, d'autant plus que l'ouvrage n'avait plus été monté au Grand Théâtre depuis 26 ans. Pierre Strosser met en scène et signe les imposants décors de cette nouvelle production qui, pour l'anecdote, ont réclamé quelque 60.000 briques de polystyrène expansé.

Au pupitre, le chef Klaus Weise va faire ses débuts au Grand Théâtre, remplaçant Armin Jordan décédé en septembre. Familier de l'oeuvre de Richard Wagner, l'Allemand assure la direction musicale de ce monument de l'art lyrique qui, à Genève, va mobiliser 98 choristes, 17 solistes et les 92 instrumentistes de l'Orchestre de la Suisse romande.

Considéré comme la seule «comédie» de Wagner, «Les maîtres chanteurs de Nuremberg» a été créé à Munich en juin 1868. Le compositeur y a travaillé par intermittence durant plus de vingt ans.

Concours de chant

D'emblée, c'est le succès car son sujet est très ancré dans la culture germanique. En outre, même teinté par moments de mélancolie, l'ouvrage se termine joyeusement. L'oeuvre ne tarde pas à devenir l'une des plus populaires de son auteur.

L'action se déroule au 16e siècle. Pour l'amour d'Eva, le jeune Stolzing tente de se faire accepter dans la Confrérie des maîtres chanteurs fondée par des artisans poètes de Nuremberg. Il devra apprendre, puis maîtriser les règles de l'art du chant et de la poésie. Surtout il devra les dépasser, car le vainqueur du concours des maîtres chanteurs obtiendra la main d'Eva.

Les convictions des membres de la confrérie sont l'occasion pour Wagner de promouvoir sa conception de l'art. Le livret est construit sur le conflit entre le renouveau nécessaire, incarné ici par le jeune Stolzing, et les tendances conservatrices d'une critique trop fidèle à la tradition.

L'intrigue amoureuse principale et les agissements de nombreux personnages fournissent à l'ouvrage sa dramaturgie, sa densité mais aussi ses situations comiques. Ce qui explique la durée de cet opéra: 5h30 pauses comprises.

Spectacle et conférence

Il reste des places pour chacune des représentations. A signaler que les spectateurs munis d'un billet peuvent assister à une conférence de présentation organisée au Grand Théâtre 75 minutes avant le lever de rideau. L'ouvrage sera transmis par la Radio suisse romande «Espace 2» le samedi 30 décembre à 19h. / ats

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