Le capital de TV5 Monde est réparti en trois fois 11% à la Belgique, le Canada et la Suisse, le solde en mains françaises. Les apports des trois pays francophones s'élèvent à environ dix millions chacun, montant assez nettement inférieur aux 33% du capital de base. La France supporterait ainsi le 84% environ de la charge financière, toutes formules compliquées additionnées. Il y a quelques années, les diffusions d'émissions de la TSR étaient plus nombreuses que maintenant: «Zig-zag café» n'existe plus!
On peut toutefois affirmer que la richesse du réseau de diffusion de TV 5 Monde est due autant à la notion de francophonie, plus acceptable souvent, en particulier en Afrique, que la référence française.
L'automne dernier, une directive de Nicolas Sarkozy enjoignait à son ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, de donner plus de retentissement à la présence française dans le monde en regroupant sous un même toit Radio France Internationale, France 24 (crée sous Chirac) et TV5 Monde, sans se préoccuper des partenaires francophones. Inquiétudes et paroles rassurantes alternent. La saga continue: la récente nomination de Christine Okrent, compagne de Bernard Kouchner comme directrice générale de France Monde, relance l'inquiétude. La TSR s'interroge. Rester? Partir? Rester, surtout rester: ce que veulent les sbires de Sarkozy, c'est mettre la main sur un formidable réseau de diffusion mondiale. Et la montée en force des visites d'internautes sur le site www.rts.ch, à 40% venus hors de Suisse, ne sera de loin pas suffisante pour remplacer les téléspectateurs qui sont en liaison avec la Suisse par TV5 Monde.
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