Sens dessus dessous

Bourré de bonnes idées, «Prey» parvient à séduire malgré une campagne trop courte et un mode multijoueur piteux Oui, Tommy est un Indien Cherokee. Mais ne lui rappelez surtout pas, il ne pense qu'à tourner la page et refaire sa vie loin de la réserve avec Jen, l'élue de son coeur.

26 juil. 2006, 12:00

Alors que Tommy pensait fuir la réserve avec Jen, voilà qu'un vaisseau extraterrestre aspire tout le bar où il venait la chercher. Toute l'aventure se déroule dans le vaisseau mère en orbite autour de la Terre. Les envahisseurs projettent d'utiliser la planète bleue comme garde-manger, et devinez qui joue le rôle du casse-croûte?

Arrivé dans le vaisseau, on découvre qu'il vit. Mais c'est quoi, ces murs mi-organiques mi-métalliques qui respirent et transpirent? On est où, dans un vaisseau ou un ventre? Peut-être les deux, c'est inquiétant. Pas rassuré, on s'aventure dans un conduit sombre qui fait penser à un tube digestif. Les murs semblent faits de muqueuses suintantes. Soudain, notre première rencontre, qui rappelle un chien à deux pattes dépourvu de peau, surgit par un orifice dans la paroi. Pouah! Même les armes respirent. Et les grenades partent en courant avec leurs trois pattes!

Gravité variable

L'originalité du jeu, présenté à la première personne (FPS genre Halo), provient de la gravité. Par exemple, si on tire sur un interrupteur situé au plafond, la gravité s'inverse et le plafond devient le sol. Pratique pour atteindre certains passages.

Ou encore, les bandes lumineuses qui arpentent les murs sur lesquelles on peut marcher comme si on possédait des ventouses à la place des chaussures. Résultat: il arrive de tirer sur un alien qui se trouve au plafond la tête en bas. Enfin, en bas, ça dépend pour qui!

Malheureusement, on déplore la présence de petites filles fantômes dont on ne comprend pas l'utilité dans le jeu. On est tenu de les éliminer pour continuer et ça ne cadre pas avec le scénario. C'est un détail, mais un détail dérangeant.

Seul un PC ou une XBox 360

Un mot sur la réalisation visuelle. Seul un PC ou une XBox 360 peuvent supporter des environnements si beaux. Quelques ralentissements ici et là viennent troubler l'affichage, mais pas de quoi gêner le joueur. On regrette que l'aventure s'interrompe si vite et le mode multijoueur ne mérite même pas qu'on s'y arrête.

Avec son atmosphère organique et une gravité à la carte, «Prey» ne va pas manquer de vous mettre sens dessus dessous. / LCR

Genre: jeu de tir à la première personne (FPS). Age conseillé: dès 18 ans. Machine: testé sur XBox 360. Existe aussi sur PC. Joueur: 1 à 16 en ligne. Appréciation: 16/20