Neuchâtel : théâtre du Passage, demain à 20 heures.
Parce que les éclaboussures d'un massacre comme celui des fosses ardéatines, à Rome, ne peuvent être nettoyées, "Radio clandestine" les transcendera demain au théâtre du Passage.
Le 24 mars 1944, l'exécution de 335 Italiens par une balle dans la tête entendit réprimer l'explosion d'une bombe posée par la Résistance, la veille dans le centre-ville.
Sa pièce, inspirée d'un essai d'Alessandro Portelli, consacre le dramaturge italien Ascanio Celestini comme figure majeure du théâtre-récit italien.
Pour rendre toute sa puissance, le "teatro-narrazione" exige de la sobriété. D'où une scène savamment dépouillée par Dag Jeanneret. Les yeux du comédien, un poignant Richard Mitou seul avec un clarinettiste, cherchent le regard des spectateurs. Les mots s'accrochent au fil d'un dialogue imaginaire avec une petite vieille incarnant le peuple romain. Et le récit, fourmillant de la vie des artères romaines, s'égrène. ISC