Une fois encore, le Paléo Festival a baigné dans le succès. Sa 33e édition s'est achevée hier après avoir affiché complet durant six jours (225 000 visiteurs au total). Son directeur Daniel Rossellat l'a qualifiée de «festival de tous les sens».
Avec ce jeu de mots, le patron a voulu souligner la «réussite d''un événement socioculturel», alliant grands noms de la musique, jeunes talents, artistes de rue et engagement pour l' environnement. «Nous sommes devenus une référence, un modèle en Europe pour tous les festivals», s'est réjoui Daniel Rossellat.
Comme chaque année ou presque depuis l'an 2000, le plus grand événement musical de Suisse a bouclé sur un bénéfice. Il se situera à nouveau entre 100 000 à 300 000 francs, a estimé le patron. «Cet argent sera entièrement investi pour améliorer encore le festival l'an prochain.»
Parmi les satisfactions du Paléo Festival 2008, les organisateurs citent le concert explosif de Justice. Le groupe a transformé la Grande Scène en «piste de danse géante». Autres grands moments: le retour à Nyon de Manu Chao ou la prestation poétique et très émouvante de Grand Corps malade. Le chanteur pop Mika a lui fait la fête à un public intergénérationnel. La classe d'Alain Bashung a pour sa part touché les visiteurs du Chapiteau.
Le «Détour», nouveau lieu réservé aux jeunes musiciens régionaux, a lui aussi tenu toutes ses promesses en présentant de belles découvertes, selon les responsables. Les concerts y ont été bien fréquentés, s' est félicité le programmateur Sébastien Vuignier. Le succès du Lausannois «K» sur la Grande Scène a été le prolongement de cette innovation.
Quelque 36 000 visiteurs se sont déplacés chaque jour aux terrains de l'Asse. Ils ont utilisé essentiellement les transports publics. Les parkings n'ont accueilli que 12 000 à 13 000 voitures en six jours, soit une baisse par rapport aux années précédentes. «Cela nous réjouit car notre objectif est de limiter l'impact du festival sur l'environnement», a souligné le père du Paléo. «Notre appel au co-voiturage marche bien et le prix de l'essence a sans doute fait le reste.» /ats