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Pour Stéphane Lambiel, le podium s'éloigne

Au terme du programme court, Evgeny Plusheko mène le bal européen devant les Français Joubert et Ponsero. Lambiel, 5e, paie son manque d'assurance technique et voit le podium s'éloigner.

21 janv. 2010, 11:24

Evgeny Plushenko reste Evgeny Plushenko. Ce génie des patinoires, technicien extraordinaire jusqu'au bout des lames. Ses trois ans et demi d'absence sur le devant de la scène internationale? Oubliés, zappés en quelques minutes d'un programme court époustouflant, un tango savoureux maîtrisé de bout en bout. Oui, le tsar est toujours là. Et bien là, perché sur son petit nuage, son inaccessible planète.

Aucun doute, en ce moment, le meilleur c'est lui. Un véritable patron sur la glace. Pratiquement intouchable hier avec ses 91,30 points, record personnel à la clé et… meilleur score jamais réalisé dans une compétition internationale. Fou.

Une performance hors du commun qui devrait lui permettre, aujourd'hui, de décrocher haut la main le titre européen. Seul Brian Joubert, relégué à moins de trois points du maître reste dans la course pour l'or. A moins d'une grosse surprise, la première marche du podium se jouera donc entre ces deux hommes.

Cinquième avec un score de 77,65, Stéphane Lambiel ne sera pas en mesure de se mêler à cette lutte au sommet. Malgré une meilleure note artistique que Plushenko (ndlr: 40,75 contre 40,2), le Saxonin a craqué sur le plan technique. Ce soir, il devra s'accrocher pour monter sur le podium. Déception logique. «Je suis un peu triste, tout n'a pas fonctionné comme je le souhaitais. Pourtant, à l'échauffement, j'avais réussi tous mes sauts. Quelques secondes plus tard, ma combinaison ne passait plus, c'est dommage, mais c'est le sport», relevait le Valaisan qui a retourné son quadruple avant de toucher la glace avec la main, ce qui l'a empêché d'enchaîner le triple toeloop.

Les trois premiers, eux, ont parfaitement maîtrisé leurs sauts. Plushenko, évidemment, mais également les Français Brian Joubert et Yannick Ponsero qui squattent le podium provisoire. «Moi, c'est uniquement la première place qui m'intéresse», rappelle cependant le tenant du titre, remarquable d'aisance hier après-midi. «Cette troisième position est un bon début, j'espère pouvoir grappiller quelques points demain, même si je sais que les deux premiers ont une avance conséquente», complète Ponsero.

De son côté, Plushenko préfère rester sur ses gardes. Donc sur terre. Le titre est proche, mais pas encore dans la poche. Méfiance. «Tout s'est bien passé, même très bien. Mais je ne deviens pas euphorique pour autant, beaucoup de choses peuvent encore arriver lors du libre», estime le Russe.

A commencer par un retour en force de Stéphane Lambiel, capable de tout, du pire mais surtout du meilleur, ce soir lors du libre. Distancé, le double champion du monde refuse d'abdiquer. Et veut jouer le coup à fond. Jusqu'au bout. Hier, ses pirouettes et son entraînante diagonale de pas ont enchanté la salle. La flamme est donc toujours là, intacte, même si les chiffres ne parlent pas en sa faveur pour le moment. «Je n'ai plus rien à perdre. Je vais tout donner pour remonter au classement», poursuit le double champion du monde, tout en se réjouissant de retrouver le public de la Suurhall. «Il y a une belle ambiance ici. Les gens sont très communicatifs et j'espère qu'ils sauront apprécier mon programme long. En tout cas, j'ai hâte de le leur présenter».

Dernier patineur à s'élancer ce soir (21h46 en Suisse), le Saxonin mise désormais tout sur sa «Traviata», programme qu'il présentera pour la première fois. A coup sûr un grand moment d'émotion qui devrait ravir et séduire le public. Les juges seront-ils aussi sensibles? Là est la véritable interrogation. /JMA

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