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Les années folles en musique

12 févr. 2010, 04:15

Afin de panser les blessures de la guerre, Paris s'amuse. Dans un concert retraçant les années folles montmartroises, le trio Carpe Dièse embarque le public dans le sillon d'une joie retrouvée, dimanche à 17h au Musée d'ethnographie de Neuchâtel

Accompagné pour l'occasion par la contrebassiste Jocelyne Rudasigwa et le saxophoniste Laurent Estoppey - reconnus de la scène romande - Jonas Grenier au violon, Céline Portat à l'alto et Esther Monnat au violoncelle narreront en quatre tableaux le Paris en ébullition des années 1920-1930.

Avec des musiques d'Honegger, Auric, Poulenc, Tailleferre, Durey et Milhaud, le «Groupe des six» constituera le premier volet de ce concert. Initié par l'écrivain Jean Cocteau, le groupe est conçu pour toucher le plus large public: «La jeunesse étant friande de publicité, nous acceptâmes une étiquette qui, au fond, ne signifiait pas grand-chose» dira Poulenc. Sans en être conscients, ces musiciens prirent en mains le destin de la musique française.

Dans son essai «Le coq et l'arlequin», Cocteau réclame «une musique française de France». Avant-gardiste et provocateur, s'opposant avec férocité à l'impressionnisme debussyste et à l'emprise wagnérienne, il élabore une nouvelle esthétique fondée sur une économie de moyens. Comparse de Cocteau, Erik Satie, précurseur de ce retour à la simplicité et père spirituel du «Groupe des six» sera aussi du voyage.

«Le café-concert est souvent pur; le théâtre corrompu.» Toujours de Cocteau, ces mots annoncent parfaitement le contenu de la deuxième partie. Dans un Montmartre foisonnant, les cabarets Le Chat noir et Le Bœuf sur le toit forment une tribune pour la chanson à texte. De Mistinguette à Fréhel, les musiciens offriront au public un soupçon d'insouciance empreint de nostalgie.

Dans un troisième temps, les musiciens interpréteront une œuvre de Johan Treichel. Ce jeune compositeur neuchâtelois donnera une vision philosophique du temps, concept distordu et insaisissable. Dans un ultime volet, le trio soulignera l'ambiance jazzy des scènes parisiennes. Suite à la grande guerre et dans l'effervescence de la victoire, la France découvre par l'intermédiaire des soldats américains le jazz. Le Tout-Paris se met ainsi à balancer, à vibrer, oubliant le temps d'un ragtime les drames du passé.

Réservation: 032 718 19 65 ou reception.men@ne.ch

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