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«J'ai pu faire absolument tout ce que je voulais»

A la veille de son passage dans l'antre de l'X-Tra à Zurich, l'ancien guitariste des Guns N'Roses, Slash, revient sur sa première véritable échappée en solitaire à laquelle il a convié treize des plus belles voix du rock.

15 juin 2010, 11:24

Slash, cette collection de chansons résume-t-elle qui vous êtes aujourd'hui en tant que musicien?

Ce disque est une sorte d'instantané de cette période de ma vie où j'ai pu, pour la toute première fois, mener un projet d'un bout à l'autre sans dépendre de qui que ce soit. Je ne me suis pas fixé de règles, sinon celle de me faire plaisir. Je suis conscient que le meilleur est probablement derrière moi, mais je ne suis pas mûr pour la retraite pour autant!

Tant au niveau vocal que pour ce qui est des textes, il est évident que tous vos invités ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour vous.

C'est vrai, mais je pense que de toute manière ils donnent toujours le meilleur d'eux-mêmes quoi qu'il en soit. Tous sont d'une grande intégrité. S'ils se sont montrés très créatifs, c'est qu'ils ont pu travailler sans aucune pression. J'ai composé chaque morceau pour chacun d'eux précisément et leur ai demandé ensuite d'en écrire les paroles. Tout s'est passé très simplement entre nous: j'ai contacté chacun d'eux directement et tous m'ont dit oui spontanément.

Votre disque est très varié et passe en revue toutes les nuances du rock. Etait-ce une démarche délibérée?

Quand on joue dans un groupe, des barrières se dressent dans le processus d'écriture et d'enregistrement. On se fixe forcément des limites, tant au niveau du son que du style. Là, j'ai pu créer sans aucun impératif. J'ai pu faire absolument ce que je voulais. Et si j'ai pu explorer le rock sous toutes ses facettes, c'est aussi parce que je me suis mis au service de douze chanteurs et d'une chanteuse qui ont des registres vocaux très différents.

Biréli Lagrène (réd: virtuose de la guitare manouche) nous disait qu'il lui arrivait de dormir avec sa guitare quand il était petit. Quelle est votre relation à cet instrument?

Je me sens plus à l'aise quand il y a une guitare dans ma chambre, que ce soit chez moi ou à l'hôtel. En particulier quand ma femme n'est pas là! (rire) Je voue une véritable passion à cet objet et je ne me lasse pas, jour après jour, d'être fasciné par sa beauté.

C'est votre père qui vous a fait découvrir le rock. Faites-vous de même avec vos garçons, London et Cash?

Mon père ne m'a pas consciemment initié au rock. J'y étais exposé de façon naturelle, tous les jours. L'orientation musicale des enfants prend souvent racine dans la cellule familiale. Mes enfants grandissent dans un environnement musical très dense. Il y a évidemment beaucoup de musique à la maison. Mais je ne cherche pas à leur imposer un style en particulier.

Qui est Slash, en cinq mots?

Je suis dévoué, compulsif, passionné et attentif. Et j'aime à penser que je suis créatif. /PVU

Zurich, X-Tra, concert à 19h15. «Slash», Roadrunner Records, 2010

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