Le 7e art helvétique a rendez-vous avec le tapis rouge et les paillettes pour la remise des Quartz 2010, les prix du cinéma suisse, samedi soir à Lucerne. le cinéaste Claude Goretta se verra distinguer pour l'ensemble de son uvre. Pour la deuxième année consécutive, ces Oscars helvétiques s'invitent sur le petit écran, dans les trois langues nationales. Les téléspectateurs romands se verront gratifier d'une Nuit du cinéma suisse. Outre les moments forts du gala, en direct, la TSR diffusera la comédie romantique «Marcello Marcello» du Valaisan Denis Rabaglia. Le cinéma suisse aura affaire à forte partie, car France 2 diffuse le même soir les Victoires de la musique 2010. Les couche-tard pourront ensuite se mettre sous la dent une série d'uvres helvétiques, dont «Le mépris», de Jean-Luc Godard, programmé à 1h30 du matin.
Neuf Quartz seront décernés samedi soir à Lucerne. Le conseiller fédéral Didier Burkhalter remettra le prix le plus convoité, celui de la meilleure fiction. Les nominés se partageront une somme de 375 000 francs. Nominé cinq fois, «Giulias Verschwinden» («La disparition de Giulia») de Christoph Schaub, avec Bruno Ganz, est en lice pour les Quartz de la fiction, du meilleur scénario, de la meilleure interprétation féminine et masculine, et de la meilleure musique de film. Il ne fait pourtant pas figure de grand favori. «Cur animal», premier long métrage de la Vaudoise Séverine Cornamusaz, pourrait lui brûler la politesse pour le Quartz du meilleur film suisse 2010, ont estimé des experts lors des Journées de Soleure en janvier. Adaptation libre du roman «Rapport aux bêtes» de Noëlle Revaz, cette uvre est également en lice pour le prix de la meilleure interprétation masculine. Autre film romand à se voir gratifier de deux nominations, «Complices», de Frédéric Mermoud. Celui-ci concourt pour le Quartz du meilleur film de fiction et du meilleur scénario. /ats