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Les Portes-du-Soleil, version pâturage

S'il est une chose qui ne change jamais aux Portes-du-Soleil, sur les hauts de Champéry, c'est la vue sur les Dents-du-Midi. Que l'on soit sur des skis ou dans des souliers de marche... Les Portes-du-Soleil, on les découvre généralement à skis. Un domaine de 14 stations et 650 km de pistes, à cheval sur la frontière franco-suisse. Et en été? Lorsque les télésièges sommeillent au bout de leurs câbles, les troupeaux de vaches remplacent les hordes de skieurs. Mais une chose ne change jamais au gré des saisons: la vue sur les Dents-du-Midi, époustouflante. Sentiers de traverse, du val d'Illiez au village haut-savoyard de Morzine. Ou la douceur des Portes-du-Soleil, version pâturage.

15 août 2007, 12:00

De Champéry, la télécabine de Planachaux vous pose sans muscle déplier à 1962 mètres, au sommet de la Croix de Culet. On rejoint le col de Cou par un long balcon constitué presque entièrement de pistes carrossables à flanc de coteau. Effort minimal, panorama maximal. On longe les crêtes de pierres déchiquetées qui font frontière, bien plus haut, avec la France. Et observe au passage la pente vertigineuse du Pas-de-Chavannette, dont les bosses traîtresses ont traumatisé des générations de skieurs.

Deux buvettes d'alpage plus loin, il faut quand même se résoudre à transpirer un peu. Quelques lacets vous mènent au col de Cou, marqué par une borne frontière et un abri de douaniers couleur pistache. Au Moyen Age, c'est un hospice et un péage qui accueillaient ici les pèlerins en transit entre le Faucigny français et Saint-Maurice en Valais.

Paradis des chamois, le coin est resté sauvage - et parions que la vue n'a pas dû tant changer depuis l'époque de l'hospice. Pas un téléski à l'horizon, et des prés raides comme les pans d'un manteau, à peine semés de quelques chalets. A gauche, la masse minérale des Dents-Blanches. En face, le vallonnement serein du col de la Golèse. Et, plus à droite, le sommet impérieux de la pointe de Nyon, qui surplombe la vallée de Morzine.

Pour descendre vers la station haut-savoyarde, on peut suivre à gauche le sentier balisé vers le lac des Mines d'or. On y arrivera plus vite en préférant le chemin (non balisé, mais bien marqué) plus à droite, qui descend droit sur les chalets de Fréterolle. C'est dans les éboulis, juste au-dessus, que se trouvaient les fameuses mines. Elles ont été aménagées dans la seconde partie du 19e siècle - sans succès fracassant. Aujourd'hui éboulées, elles sont difficiles à repérer. Tant mieux, leur accès est dangereux.

De Fréterolle, une route carrossable mène au petit lac des Mines d'or, flanqué d'un hôtel-restaurant et but de balade apprécié côté français. Là, les panneaux jaunes du tourisme pédestre vous pilotent sur un raccourci qui débouche un peu plus bas sur la route goudronnée de Morzine. Lorsque celle-ci rejoint le lit de la Dranse, ne pas manquer le petit pont qui permet de rallier la station par un agréable sentier pédestre, sur l'autre rive. / AMO

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