Comme «De mémoire et d’oubli», «Sans alcool» (1961) explore la vie intérieure de ses personnages. Une vie intérieure qui entre en résonance avec les paysages extérieurs. Ainsi, dans la première nouvelle qui donne son titre au recueil, une femme de 47 ans raconte comment, après la mort de ses parents, elle a pu découvrir les restaurants, les Sans alcool et les Végétariens, «car je n’ai jamais pénétré dans les autres.
Maintenant je n’oserais plus, c’est trop tard. Pourtant, il me semble que je les aimerais aussi, ces autres restaurants, et même les cafés (…). Ainsi les robes du soir, la danse. Mais on ne découvre pas la danse à 47_ans.»
Le goût de la liberté
Ce goût pour les restaurants, c’est celui de la liberté dont elle n’a pas pu profiter avant la mort de ses parents, qu’elle aimait, mais qui ne voulaient pas entendre parler des lieux «où l’on...