Interpellé lors de la remise des prix sur la Piazza par l'actrice Irène Jacob, membre du Jury, qui a reproché un manque de ligne à la sélection proposée en compétition internationale, Maire, joint par téléphone, reste serein, mais n'en démord pas: «Mon devoir est de montrer le cinéma dans toute sa diversité et non de concevoir une collection particulière qui porterait ma griffe de sélectionneur.» Sur sa lancée, il précise que Locarno, comme tous les festivals d'importance internationale, doit rester une vitrine de toutes les tendances du cinéma en train de se faire. L'attrait des distributeurs pour la cuvée 2007 semble lui donner raison: «Pour la première fois de l'histoire du festival, plus de la moitié des films en compétition ont été achetés par les distributeurs? Reste toutefois à les convaincre d'acquérir les trois ?uvres un brin radicales, courageusement primées par le Jury!»
Autre sujet brûlant, le devenir «people» inéluctable de la manifestation, sponsors obligent! De ce point de vue, le Neuchâtelois a brillamment passé l'écueil, avec la présence à Locarno de personnalités très diverses, mais jamais prétextes, à l'image des Michel Piccoli, Carmen Maura, Anthony Hopkins, Hou Hsiao-Hsien, Anna Mouglagis, Carole Laure ou Frank Oz, dont la comédie «Death at a Funeral» a remporté le Prix du public. / VAD
Vincent Adatte
Notre vidéo: le jeune cinéaste neuchâtelois Ivry Braun jette un regard sur l'état actuel du cinéma suisse, alors que le festival de Locarno prend fin.