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Le prompteur est une denrée rare lors des festivals d'été

Des vedettes aux apprentis chanteurs, beaucoup utilisent un prompteur en concert. Ils se sentent plus rassurés en voyant le texte des chansons défiler sur un écran. Ce genre de karaoké est toutefois assez rare lors des festivals d'été. «Le prompteur, c'est un des petits secrets du show-business!», lance Vincent Sager. «Près d'un quart des artistes qui se produisent en salle ou en plein air ont recours au prompteur», estime le directeur d'Opus One, à Nyon (VD), l'un des principaux organisateurs de concerts et spectacles en Suisse.

26 juil. 2007, 12:00

«C'est un filet de sécurité, une aide psychologique. D'autres ont de réels problèmes de mémoire», confie-t-il. «Cela reste cependant un exercice très délicat car il faut avoir une personne de confiance pour que le texte avance correctement! Les artistes amènent habituellement leur appareil.»

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette ruse n'est pas seulement utilisée par des interprètes d'âge avancé. Les plus jeunes s'y sont mis. «C'est une pratique courante à la télévision», rappelle Michæl Drieberg, directeur de Live Music Production (LMP), autre grand organisateur de concerts. Les téléspectateurs ont pu s'en rendre compte récemment: lorsque Michel Polnareff a chanté le 14 juillet à Paris devant 600 000 personnes, ses paroles passaient sur un écran en contrebas du grand piano noir.

Pour Vincent Sager, l'usage du prompteur est admissible. «Il serait honteux en revanche de chanter en play-back.» Pour lui, cet appareil est assimilable aux oreillettes des présentateurs de télévision ou de certains comédiens.

La pratique du prompteur est exceptionnelle au Festival de jazz de Montreux (VD). «Cela arrive sur des projets spéciaux, par exemple quand des artistes participent à un concert hommage ou qu'ils sont amenés à interpréter un titre hors de leur répertoire», explique Mathieu Jaton, secrétaire général.

«Les Pet Shop Boys en ont utilisé un», se souvient Philippe Cornu, directeur du Festival du Gurten (BE). «Mais sinon, on ne voit pas souvent de prompteur. Cela peut arriver quand les artistes ont un riche catalogue de chansons.»

Au Paléo Festival, le phénomène est également assez rare, confirme son patron Daniel Rossellat: «Le prompteur, c'est un peu comme le souffleur autrefois au théâtre, c'est une aide quand un chanteur présente de nouvelles chansons. Serge Reggiani en avait utilisé un, surtout pour se rassurer.»

Il arrive aussi que des artistes placent des feuilles de papier sur le sol. Il ne s'agit pas des paroles mais de la liste des titres à interpréter. «Autrefois, cette liste était placée dans le coffre de la guitare», se souvient en souriant Daniel Rossellat.

Enfin, beaucoup de musiciens portent des oreillettes durant leurs concerts. Cela leur permet de mieux entendre ce qu'ils jouent et, le cas échéant, de percevoir une sorte de métronome pour que chacun soit synchrone. Normalement, personne ne leur souffle les paroles à l'oreille. /PHT-ats

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