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Le cinéma suisse existe

Passion cinéma démontre la vitalité actuelle de la production helvétique. Avec six films présentés en avant-première et la présence de leurs auteurs. Dont la réalisatrice Andrea Staka, récompensée à Locarno La Fête du cinéma se met à l'heure précise d'un cinéma suisse qui ne se paye plus de mots, mais multiplie les oeuvres dignes d'intérêt sans perdre de sa diversité, comme en témoigne l'affiche très riche proposée par Passion cinéma: six films en avant-première, qui plus est en présence de leurs auteurs Cette profusion est d'autant plus remarquable que les longs-métrages très attendus de Jean-Stéphane Bron («Mon frère se marie») et Lionel Baier («Comme des voleurs») ne font pas partie du lot.

09 sept. 2006, 12:00
Un court remarquable

«Aux frontières de la nuit» de Nasser Bakhti et «Lenz» de Thomas Imbach ont été projetés hier soir. En dépit de sa «belle image», le thriller sociologique de Bakhti tient du ratage sincère. «Lenz» est autrement intéressant et l'on ne manquera pas d'y revenir lors de sa sortie. Restent donc entre aujourd'hui et demain encore quatre productions à découvrir, avec leurs réalisateurs Commençons par le plus bref, «Rachel» de Frédéric Mermoud, qui retrouve avec bonheur l'actrice de l'«Escalier», son précédent court-métrage, l'un des films helvétiques les plus primés de tous les temps! Sur fond de baby-sitting, Mermoud prouve derechef qu'il est l'un des meilleurs directeurs d'acteurs de sa génération.

La présentation de «Das Fräulein» en présence de la lauréate du Léopard d'Or du dernier Festival de Locarno va constituer l'un des autres temps forts de ce cycle intitulé «Et chantons le cinéma suisse » Née à Lucerne, de mère bosniaque et de père croate, Andrea Staka pose sur trois générations de femmes émigrées un regard profond et humain, dont on espère qu'il incitera à faire le bon choix les 24 et 25 septembre prochains, même si la réalisatrice n'a pas du tout tourné son film dans cette perspective!

Carla et Maurice

Dans le poignant «Qué viva Mauricio Demierre», le documentariste Stéphane Goël revient sur la disparition de Maurice Demierre, un jeune militant gruérien parti vivre son idéal dans un Nicaragua en pleine effervescence révolutionnaire. Avec son amie, Chantal Bianchi, Demierre y oeuvre pour «Frères sans frontières» Le 16 février 1986, Maurice Demierre tombe sous les balles de la Contra, alors qu'il raccompagne un groupe de femmes et d'enfants, au retour d'une marche pacifique. Très vite instrumentalisé, son assassinat devient un symbole de la cause sandiniste. Vingt ans après les événements, Stéphane Goël revient sur les lieux du crime

Réalisateur de l'excellent «B comme Béjart» (2001), le Vaudois Marcel Schüpbach a suspendu tout le public de la Piazza Grande aux pas très déterminés de Carla Del Ponte, procureur général du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie. Tourné comme un thriller (hélas véridique), «La liste de Carla» retrace de façon remarquable son combat opiniâtre pour faire arrêter et juger des criminels de guerre bénéficiant de (hautes) protections scandaleuses. La raison d'Etat et la justice sont-elles conciliables? La très grande solitude de cette femme aux nerfs d'acier fournit un premier élément de réponse /VAD

Salles et horaires: voir page 17, «Fête du cinéma»

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