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La Chine exige l'annulation d'une vente

25 févr. 2009, 04:15

Pékin a officiellement demandé l'annulation de la vente aux enchères de deux sculptures chinoises dans le cadre de la dispersion de la collection Pierre Bergé-Yves Saint Laurent. Cette demande intervient au lendemain du rejet d'une requête déposée par une association culturelle devant le juge des référés du tribunal de grande instance de Paris.

Les sculptures du XVIIIe siècle, une tête de rat en bronze et une autre de lapin, font partie de la collection accumulée par l'homme d'affaires et le couturier, dont la vente a commencé lundi soir à Paris.

Les autorités chinoises réclament les deux œuvres, volées par les puissances occidentales pendant les guerres de l'opium au XIXe siècle. «L'administration d'Etat de l'Héritage culturel a informé le commissaire-priseur de notre vive opposition à la vente, et a clairement demandé son annulation», a déclaré hier le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Ma Zhaoxu. Il a rejeté l'offre de Pierre Bergé de restituer les sculptures contre un assouplissement de la politique des droits de l'homme en Chine. «Utiliser le prétexte des droits de l'homme pour violer le droit fondamental à la culture du peuple chinois est tout simplement ridicule», a-t-il dit.

Evaluées entre 8 et 10 millions d'euros chacune, les deux sculptures ornaient la fontaine zodiacale du Palais d'été de l'empereur Qianlong, à Pékin. L'Association pour la protection de l'art chinois en Europe (APACE) avait assigné en référé la maison Christie's - chargée des enchères - pour tenter de bloquer la vente. /ats-reuters

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