«Heidi», une série qui remplit son mandat

12 janv. 2008, 12:00

Une approche pour aujourd'hui: que reste-t-il de l'univers initial de Johanna Spiry? Bonne question? Continue-t-on de lire l'original? Reste-t-il des souvenirs précis d'une lecture peut-être lointaine? «Heidi» a donné lieu à d'assez fréquentes adaptations, y compris en animation au Japon. La nouvelle Heidi aurait pu s'appeler Myriam, être métisse: elle use de son portable et donne fortement dans l'écologie. Les puristes protesteront, mais ils retrouvent la beauté de la montagne - savoyarde en l'occurrence, co-production oblige! La ville est désormais bilingue, puisque la partie urbaine se déroule à Fribourg. Le grand-père est bien jeune. Mais l'adaptation d'un mythe doit être un champ de liberté. Une seule chose à interdire: la médiocrité! Cette version d'«Heidi» n'est pas médiocre.

Où se situe «Heidi» dans l'univers des séries? Si l'on s'en tient aux séries TSR pur sucre, «Heidi», c'est un peu mieux que «Marilou» qui était mieux que «Les pique-meurons» qui était un peu mieux que «Bigoudi». «Heidi» s'inscrit bien helvétiquement dans la ligne des petits pas! On n'en attendait pas moins d'une coproduction correctement financée. Mandat rempli!

Evidemment, l'amateur de séries pointues, provocatrices, mordantes, ne met pas «Heidi» dans la même catégorie que «Jeux de pouvoir» qui vient de se terminer, que «Prison break», «Deadwood», «Dr House», «Les Sopranos», etc, ou même, en remontant le temps «Twin Peaks» généralement présentés en fin de soirée. «Heidi» est une série populaire avec des qualités pour le premier rideau. Aux heures de grandes écoutes, il faut rester prudent!

Pour en savoir davantage: http://blog.lexpress.ch/retines