Richard Kelly, 31 ans, est un cinéaste à part. Révélé en 2001 par «Donnie Darko», il livre avec «Southland tales» une oeuvre d'anticipation très personnelle et souvent drôle.
En 2008, après une attaque nucléaire, l'Amérique doit faire face à une pénurie de carburant. Les autorités pensent avoir trouvé la parade avec un générateur d'énergie qui fonctionne sur les flux de l'océan. Mais ce dispositif altère la rotation de la Terre et bouleverse en particulier les vies de Boxer Santaros, star de cinéma, Krysta, ex-actrice porno, et des jumeaux Roland et Ronald Taverner, au destin messianique... Une oeuvre impressionnante, inclassable, qui peut fasciner ou dérouter. Elle mérite d'être vue plusieurs fois pour en digérer tous les aspects.
Avec «Iklimler» («Les climats»), le Turc Nuri Bilge Ceylan pousse plus loin ses recherches formelles en relatant la fin d'un couple. Dans son film minimaliste, les dialogues cèdent la place à la force d'expression d'un visage en gros plan ou d'un paysage d'une beauté à couper le souffle.
Aujourd'hui, pour la première fois, un ministre suisse de la Culture sera au Festival de Cannes. Pascal Couchepin s'y rend en ambassadeur du cinéma suisse. Le conseiller fédéral montera les marches du Palais des festivals ce soir au sein d'une délégation de ministres européens de la culture. / ats