Depuis leur rachat par Disney en 2006, les studios Pixar avaient un brin perdu de leur mordant, se bornant à multiplier des suites souvent décevantes, à l'exemple de "Cars 2" ou de "Monstres Academy". Si la qualité et l'intelligence de l'indicible "Toy Story 3" ne prêtaient pas à discussion, l'originalité renversante de "Vice-versa", leur quinzième long métrage, fait aujourd'hui l'effet d'une véritable bombe au royaume par trop poli des images de synthèse. Cette nouvelle petite merveille d'inventivité met résolument le cap sur nos états d'âme les plus secrets, en révélant rien de moins que l'invisible.
Des émotions qui bossent
Une fillette de 11 ans prénommée Riley vit à Minneapolis, entourée de ses parents et de ses amis, avec lesquels elle passe son temps à jouer au hockey sur glace. En un lieu de son cerveau appelé le Quartier général, Joie, Tristesse, Peur, Dégoût et Colère travaillent de concert depuis sa...