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L'insoutenable banalité du mal

Observatrice du procès d'Eichmann à Jérusalem, la philosophe Hannah Arendt en tire un concept dérangeant qui va susciter la controverse. Un pur suspense de l'intellect.

05 juin 2013, 00:01
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Plutôt que de se livrer à un biopic existentiel édifiant, la cinéaste allemande Margarethe von Trotta a préféré saisir sa protagoniste à un moment clé de sa trajectoire intellectuelle à nulle autre pareille, pensant seule contre tous, quitte à faire scandale. La réalisatrice des "Années de plomb" (1981) a donc privilégié un portrait en coupe qui a l'avantage de condenser de manière révélatrice tous les aspects de la personnalité hors du commun de Hannah Arendt (1906-1975). Comme le film le montre, son choix s'avère des plus judicieux, même si la vie très mouvementée de sa protagoniste présentait tous les ingrédients d'une saga aussi romanesque que dramatique!

Eichmann à Jérusalem

Juive et militante antinazie de la première heure, élève et amante du philosophe Martin Heidegger, qui se compromit avec l'hitlérisme, ce qu'elle ne lui reprocha jamais, Hannah Arendt a échappé de justesse à la déportation, s'exilant aux Etats-Unis... Naturalisée américaine, elle...

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