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Coupe du monde 2018: la Belgique se qualifie sur le fil pour les quarts de finale

La Belgique a obtenu sa qualification en quart de finale après un match au scénario hitchcockien. Menés 2-0, les Diables Rouges ont renversé la vapeur et l'ont emporté 3-2 contre le Japon à la dernière minute.

02 juil. 2018, 22:35
La Belgique sera bel et bien au rendez-vous des quarts de finale.

Menée 2-0 par des Japonais euphoriques, la Belgique a dû aller au bout d'elle-même pour ne pas gâcher sa chance d'écrire l'histoire. Victorieux 3-2 grâce à un but de Chedli à la.. 93e, les Diables rouges se sont fait peur mais seront bien au rendez-vous, vendredi à Kazan, pour défier le Brésil en quart de finale du Mondial.

 

Une relance courte de Courtois, une course plein axe de de Bruyne, une passe pour Meunier, un centre pour Lukaku qui laisse passer le ballon et un plat du pied de Chadli: action d'école pour les Belges au bout du temps additionnel, cauchemar qui hantera pendant des années ces Nippons qui s'y voyaient déjà.

Pourtant, les Belges avaient marché sur la tête une heure durant. Entre une armada offensive aussi maladroite que brouillonne et une défense qui a pris l'eau en moins de cinq minutes, la sélection de Roberto Martinez a bien failli anéantir ce rêve qu'elle ose elle-même formuler: devenir championne du monde pour couronner cette génération exceptionnelle. Un rêve que lui murmure une voix de plus en plus sonore tandis que les favoris du tournoi sortent les uns après les autres.

Retournement de situation

Mais le spectre des déceptions passées, celles de 2014 et de 2016, a percuté de plein fouet des Diables rouges qui ont courbé l'échine deux fois en quatre minutes. Tout d'abord devant Haraguchi, destinataire d'une passe laser de Shibasaki, qui a ensuite enfumé un Vertonghen lourdaud et penaud puis transpercé Courtois d'un tir croisé (48e). Puis devant Inui, qui a battu le portier belge d'une frappe placée après un bon travail de l'excellent Kagawa (52e).

Le vent a tourné si vite que personne n'a vraiment compris. A commencer par un Hazard qui avait presque tout fait juste à la 49e, soit une minute seulement après l'ouverture du score, en armant à l'entrée de la surface japonaise. Presque car le ballon, brossé et bien dosé, est allé s'écraser sur le poteau de Kawashima.

 

Puisque les Belges ont tout fait à l'envers, rien d'étonnant que, pour la réduction du score, ils aient dû s'en remettre à un Vertonghen qui, excentré, s'est fait l'auteur d'un lob de la... tête (18,6 mètres, record de la compétition !) probablement involontaire qui a mis en lumière toutes les lacunes de Kawashima, à la peine toute la saison avec le cancre de Ligue 1 Metz (69e).

Coaching intelligent

Décidément, le vent était capricieux à Rostov-sur-le-Don. Parce que, dès lors, ce Japon si calme a balbutié puis, par moments, paniqué. Invaincue depuis septembre 2016 et, désormais, vingt-trois matches (18 victoires/5 nuls), la Belgique a su en profiter à la 74e sur un bon centre de Hazard pour la tignasse de Fellaini, entré en jeu moins de dix minutes plus tôt, en même temps que Chadli. Roberto Martinez a eu le nez fin dans son coaching lundi !

L'Espagnol, quand il parlera à ses joueurs pour préparer le choc prometteur contre le terrifiant Brésil, va maintenant devoir trouver le fragile équilibre entre la correction d'évidentes erreurs qu'un prétendant ne peut pas se permettre et mettre l'accent sur la réaction, le caractère et la taille de l'accomplissement. Car il s'agit bien ici d'un accomplissement: la dernière équipe à avoir remonté un 2-0 pour s'imposer était l'Allemagne de... 1970, en quart de finale contre l'Angleterre (3-2 a.p.).

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