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Brésil 2014: revue de presse française après le match des Suisses

La France s'intéresse au foot suisse. Un peu. C'est que la Nati évolue dans le groupe E, le même que celui des tricolores. Dimanche, la presse hexagonale a jeté un regard plutôt rassuré sur la pénible prestation du petit voisin.

16 juin 2014, 07:59
C'est probablement le meilleur résumé de la lecture de la presse française entre dimanche soir et lundi matin: la France n'a rien à craindre de cette Suisse-là.

Les journalistes français sont contraints et forcés de s'intéresser aux prestations de l'équipe suisse de football. Pour la plupart, ils admettent ne connaître que très mal cette formation, ses joueurs, hormis quelques rares exceptions, Shaqiri ou Lichtsteiner, qu'ils ont l'occasion de voir évoluer en Ligue des Champions avec le Bayern Munich ou la Juventus.

Prochain adversaire des Bleus - ce sera ce vendredi 20 juin à 21 heures à Salvador - les Suisses, au vu de leur faible prestation face à l'Equateur, ne semblent pas inquiéter outre mesure les observateurs français.

Dans Le Monde, on peut ainsi lire que la Suisse est une "surprenante équipe protégée, grâce à sa sixième place au classement FIFA, et un tirage au sort clément." L'article se termine sur le constat suivant: "Les Suisses se sont fait peur mais ont assuré l'essentiel.

Sur football.fr, le jeu des Suisses ne fait visiblement pas particulièrement peur, mais on retient avant tout la victoire, les 3 points et l'abnégation helvétique. "Si les hommes d'Ottmar Hitzfeld n'ont pas vraiment été impressionnants en termes de jeu, ils ont eu au moins le mérite de ne pas se décourager et ont prouvé par la même occasion qu'ils avaient du répondant et de l'orgueil. Les Bleus sont prévenus !"

BFMTV s'est appliquée à décortiquer le match de la Nati secteur par secteur. Si la chaîne reconnaît la qualité de nos atouts offensifs, elle se dit déçue par l'absence d'"enchainements séduisants qui avaient rythmé la campagne d’éliminatoires". Elle pointe surtout du doigt la faiblesse de la charnière centrale Von Bergen-Djourou qui a été "parfois inquiétante, entre relances approximatives et manque de vitesse.

Frank Leboeuf, champion du monde 98, consultant pour la chaîne française, est plus direct encore: "au niveau du jeu, je crois que c’est le plus mauvais match qu’on voit depuis le début de la compétition. (...) Je trouve que la Suisse qui est au 8e rang mondial, ne peut pas être à ce niveau. Ce n’est pas possible."

Du côté de So Foot, on a assisté à un "match équilibré entre deux équipes à la technique limitée. Et dans ce cas, c'est souvent la hargne qui prime". Si on reconaît ici aussi que l'important, ce sont les trois points de la victoire, on a de la peine à cacher sa déception. "On ne va pas se mentir, le réalisme offensif des deux équipes fait peine à voir." Au jeu des notes, le Bâlois Valentin Stocker est gratifié d'un 2 assez justifié et qualifié ironiquement d'"emploi fictif".

Ouest France souligne la mauvaise prestation de Xherdan Shaqiri qui a "mal exploité ses coups de pieds arrêtés, tirant beaucoup trop fort corners et coups francs.D'une manière général le petit meneur bodybuildé du Bayern Munich n'a pas réussi son match, se montrant imprécis ou égoïste."

Pour Eurosport enfin, "cette Suisse-là n'inquiétera pas les Bleus." Des Suisses "sévèrement malmenés dans le jeu", avec, au "rayon des déceptions, Xhaka, Drmic et Stocker (...) quasi invisibles." La chaîne sportive conclu en estimant que "sur ce qu’elles ont montré ce dimanche, ce n’est pas en jouant ainsi que les deux équipes peuvent réellement inquiéter les Bleus."

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