BMW se retire et délaisse Sauber

30 juil. 2009, 08:37

Après le japonais Honda, la F1 connaît un autre coup dur avec le retrait de BMW en fin de saison. Ce départ intervient dans un contexte de crise économique et de bisbille entre la Fédération internationale (FIA) et les grands constructeurs.

BMW «ne renouvellera pas son engagement en F1 après la fin de la saison 2009», a fait savoir le groupe allemand, ce qui résulte de «la nouvelle direction stratégique de l'entreprise», a justifié Norbert Reithofer, le patron de BMW.

Si les rumeurs des départs de Renault ou Toyota, jamais confirmées, bruissent depuis le début de l'année, jamais celui de BMW n'avait jamais été évoqué. On pensait le futur de la discipline assuré quand la FIA avait annoncé vendredi «l'achèvement de négociations entre la FOA (l'une des entités gérant la F1) et les treize écuries» qui courront en 2010.

Cet accord Concorde, censé lier les parties jusqu'en 2012, incluait l'équipe BMW Sauber, pensait-on. La FIA n'a pas répondu à cette question, mais elle a «regretté» l'annonce du constructeur allemand, qui ne la surprend pas. «Le sport mécanique ne peut pas ignorer la crise. On ne peut plus attendre des fabricants qu'ils continuent de déverser des montants énormes dans la F1 quand leur survie dépend de licenciements, de fermetures d'usines et d'aides publiques», a-t-elle affirmé.

Le départ de Honda en décembre dernier avait déjà servi d'électrochoc pour les instances du sport automobile, qui avaient décidé de réduire massivement les coûts de la F1. Mais la FIA s'était heurtée à l'opposition des écuries et des constructeurs. Le compromis trouvé est moins ambitieux.

Chez BMW, dont le bénéfice net a dégringolé de 89,5% en 2008 par rapport à 2007, les ventes du groupe chutant de 19,5% au premier semestre 2009, l'argument économique n'est pas avancé. La nouvelle orientation sera de «mettre en avant une politique de gestion durable et favorable à l'environnement», dit-on. Mais l'écurie BMW Sauber connaît aussi une année désastreuse (8e au classement des constructeurs après dix GP). Et dépenser entre 200 et 300 millions d'euros quand on n'en a gagné que 330 l'année précédente fait mal. /si