Le hall d'entrée de la salle de délibérations du Grand Conseil s'est transformé hier en cabinet de dépistage du diabète. Une initiative saluée par de nombreux députés, peu effrayés par une petite piqûre. En tenant compte des statistiques affirmant que 5% de la population souffre du diabète, huit des 160 députés au Grand Conseil seraient touchés par cette maladie. Et pour connaître son taux de glycémie, rien de tel qu'un test sanguin express. Le stand tenu hier par la section cantonale de l'Association suisse du diabète représentait donc une aubaine pour les élus.
Durant toute la matinée, la file d'attente pour se faire piquer n'a pas désempli. «Cela démontre que la population est avide d'informations sur le diabète, déclarait un responsable. Car on ne parle malheureusement pas souvent de cette maladie, parfois par gêne.» Philippe Perrenoud, directeur de la Santé publique et de la prévoyance sociale, ne s'est en tout cas pas gêné de montrer l'exemple. Plusieurs députés francophones ont également tendu le doigt. Et comme la longue file d'attente était propice aux confidences, Jean-Pierre Rérat a avoué être fortement attiré par les douceurs. Tous les politiques testés sont repartis du Rathaus avec un petit certificat leur indiquant leur taux de glycémie et s'ils devaient passer chez le médecin pour obtenir des analyses plus détaillées.
Les personnes atteintes du diabète de type II - le plus répandu en Suisse - doivent imputer la cause de leur maladie à la suralimentation, à l'excès de poids, au manque d'exercice, à l'augmentation de l'espérance de vie et à l'hérédité. / mba