«J'ai toujours voulu faire ce métier. A 10 ans, je coupais déjà les cheveux à mon frère. J'ai donné ensuite des coups de main à Abel Veya, à Saignelégier, avant de sortir d'école...», raconte la Noirmonnière. Les ficelles du métier, Chrytel Biancon va les apprendre avec divers professionnels de la région, avant d'ouvrir son propre salon voici dix ans. La jeune coiffeuse cartonne et se trouve déjà à l'étroit avec ses trois employées...
«Ce qui me branche à fond, c'est d'être au top». La Taignonne monte chaque année à Paris dans une école de coupe branchée. «Cela motive, donne des idées et évite la routine», note-t-elle. A la clé également, un cours de conseil en image prodigué dans la Ville Lumière par un certain Claude Juillard, certainement Ajoulot d'origine.
Repérée, Chrytel Biancon a été sélectionnée parmi huit autres candidats romands au terme d'un test. La voici propulsée sur le devant de la scène pour deux grands shows de près de deux heures, le premier à Montreux devant 600 spectateurs et le second à Fribourg devant 400 spectateurs. Elle a coiffé douze modèles, dont deux en direct (elle disposait de douze minutes pour chacun), pour un grand show avec chorégraphie et grand écran. La Jurassienne a dû également commenter son travail en direct. Au final: un immense succès et des couronnes de louange pour sa prestation.
«De nombreux coiffeurs m'ont dit qu'ils voulaient venir aux Franches-Montagnes se faire coiffer... Pour moi, ce show, c'est un rêve qui se réalise», lâche-t-elle encore sous le coup de l'émotion des feux de la rampe. Au fait, quel thème avait retenu Chrytel Biancon pour son spectacle? «C'était inspiré du «Seigneur des anneaux» et des animaux. Il y avait la femme python, la femme scarabée, la femme libellule, la femme aspic, la femme araignée...» Bref, un véritable bestiaire aux couleurs étranges...
La Noirmonnière a donc mis le pied dans la porte du monde du spectacle. A quand un grand show dans les Franches-Montagnes? Elle y songe. / MGO