Un score sans appel pour baisser la fiscalité

Par 1017 voix contre 80, le corps électoral de Saint-Imier a accepté hier de baisser les impôts communaux de 8,15% l'an prochain. Tous les indicateurs économiques sont au vert, a rappelé le maire. Avec 37,7% de participation pour un scrutin qui «allait de soi», le maire de Saint-Imier Stéphane Boillat a estimé hier que la culture civique était encore bien présente dans sa commune. Mais il s'est quand même trouvé 80 électeurs à refuser une baisse d'impôts de 8,15% dans un contexte économique pourtant très favorable. En votant hier à la fois un allégement de la fiscalité, le budget 2008 et différentes taxes communales, les 1017 citoyens ont, selon le maire, «marqué leur confiance à l'égard de leurs autorités». Cela avec des prévisions 2008 déficitaires de 430 000 francs pour un total de charges de 35 millions.

10 déc. 2007, 12:00

«Nous avons une zone industrielle dynamique, de bonnes infrastructures», a rappelé le maire. Stéphane Boillat est ainsi conforté dans ses choix financiers. «Mieux vaut ce contexte pour répondre aux grands défis qui attendent Saint-Imier», a-t-il estimé.

Cette proposition de baisse d'impôts, lancée lors des débats du Conseil de ville au début novembre, a cependant incité les socialistes imériens à lancer le débat sur la fusion des communes du Haut-Vallon de Saint-Imier. Surtout en se reposant sur la catastrophe que vit Villeret en cette fin d'année.

«La fusion des communes dépend avant tout de leur capacité à s'organiser et à faire face à leur avenir», a estimé Stéphane Boillat. «Mais y réfléchir est nécessaire.» Pour leur part, les radicaux imériens ne veulent pas que les citoyens dorment sur une fiscalité allégée. Ils ont demandé, avant la votation, au Conseil municipal de consacrer les investissements futurs au bien-être de la population. En insistant sur la nécessité d'un programme d'économies d'énergie. /PHC