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Un sauvetage plus efficace

20 oct. 2011, 09:30

L'annonce de la suppression de la station d'ambulance municipale de Tavannes d'ici la fin du mois peut faire croire à une désaffectation du service ambulancier du Jura bernois. Or, il n'en est rien. En concentrant ses véhicules externes et d'urgence au nouveau site des Lovières à Tramelan, l'Hôpital du Jura bernois entend répondre aux normes cantonales du sauvetage qui préconise que neuf interventions sur dix doivent se faire en arrivant près du patient en souffrance dans les 15 minutes. Aujourd'hui, le délai de prise en charge se situe à 30 minutes pour huit sauvetages sur dix. Autre changement, le personnel devra avoir une formation adéquate. Une meilleure coordination est réclamée, y compris dans le service des transferts de patients d'hôpital à hôpital.

Cédric Mafille, chef du département des soins de l'Hôpital du Jura bernois (HJB), a expliqué ces changements qualitatifs imminents. Avant-hier, le responsable du Service de sauvetage Gérard Evalet, lequel s'occupera de l'opération «transfert», nous avait déjà confirmé cette décision.

La fusion des hôpitaux du Jura bernois, en l'an 2000, prévoyait un service d'ambulances aux sites de Moutier et de Saint-Imier, avec une ambulance municipale à Tramelan et une autre à Tavannes en entités séparées. En 2006, celles-ci se voient regroupées en une seule entité. Le canton définit alors des régions et octroie les moyens nécessaires pour le fonctionnement du service de sauvetage. En 2010, changement d'organisation au niveau de la santé publique. Le sauvetage, avant relié au médecin cantonal, se retrouve rattaché à l'Office des hôpitaux. Le système de financement est revu. Il était régi auparavant selon trois critères: le nombre d'habitants, la superficie de la région desservie et le nombre d'interventions. Le service recevait 550 000 francs, montant auquel se rajoute le produit de la facturation aux assurances. Dès 2011, l'Office des hôpitaux décide d'octroyer des moyens par région selon le critère du nombre d'interventions.

Une meilleure articulation

Actuellement, le canton finance des équipages de deux personnes par jour par ambulance 24h /24h. Par an, cela fait dix postes à 100%. Pour le Jura bernois, le canton finance 2,5 équipages, ce qui représente 25 postes. On a donc trois véhicules d'urgence 24h /24h à Moutier, Saint-Imier et Tavannes, ainsi que trois véhicules de transfert à Moutier, Tramelan et Saint-Imier entre 8h et 17h, cinq jours sur sept, à rentabiliser.

«Avec la réorganisation», explique Cédric Mafille, «on aura trois véhicules d'urgence 24h /24h (donc au-delà de 2,5 équipages) et un véhicule de transfert 12h /24h et sept jours sur sept. Le service des transferts sera centralisé à Tramelan, ce qui permet une meilleure coordination. Avant, on partageait 700 transferts en trois équipages (Moutier, Tramelan, Saint-Imier) par année, soit même pas un par jour. Dorénavant, il n'y aura plus qu'un seul équipage pour les transferts de la journée mieux mis à contribution.» Outre cette ambulance de transfert, Tramelan aura donc, comme Moutier et Saint-Imier, une ambulance d'urgence 24h /24h, avec la particularité qu'elle peut accomplir des transferts la nuit.

Et pourquoi centraliser à Tramelan? «Parce que ce nouveau service s'intègre dans le complexe de soins des Lovières. On gagne du temps au départ de l'ambulance par rapport à Tavannes. Il permet en outre des synergies avec des patients ambulatoires», précise Cédric Mafille. Enfin, cela correspond à une meilleure articulation du service avec les trois plus grands bassins de population de la région.

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