«En début de matinée, le président Christoph Salder m?a confié qu?il resterait à sa place. Mais tout à coup, il s?est levé et m?a dit de le remplacer.» L?horloge du Rathaus affichait 10h30. L?espace d?un bon quart d?heure, Chantal Bornoz Flück a donc dirigé les débats. Elle assumera cette tâche en 2009. «Comme personne ne m?a préparée, je ne savais ni faire fonctionner les micros, ni déclencher le chronomètre pour les temps de parole. Il faut avoir l?esprit technique pour cette fonction. J?ai un avantage grâce à ma profession!», s?amuse à raconter la dessinatrice en bâtiment.
Que la seconde vice-présidente prenne la première place est un fait rare, mais Dorothea Loosli-Amstutz avait eu droit à cet honneur à une reprise. «C?est un premier pas. J?étais vraiment cool. Mais qu?est-ce que le temps a vite passé», témoigne Chantal Bornoz Flück. «Et puis, on est bien entouré par le vice-chancelier.» Parfaite bilingue, elle a écouté les débats en allemand, sans avoir recours à la traduction, et s?est exprimée en français. Elle n?a toutefois pas dû faire procéder à un vote. Pour l?anecdote, elle s?est même muée en speakerine annonçant qu?un téléphone portable avait été retrouvé dans les toilettes...
Chantal Bornoz Flück aura donc présidé le Grand Conseil une fois dans sa vie. La dernière présidence francophone remonte à 1972. / mba