Triple meurtre de Granges: procès en appel prolongé jusqu'à lundi

Les longues plaidoiries de la défense, pour éviter des peines à perpétuité, prolongent le procès en appel du triple meurtre de Granges dans le canton de Soleure.

17 janv. 2014, 18:30
Daniel Walder, Anwalt der zu lebenslanger Haft verurteilten Ruth S., aeussert sich gegenueber den Medien vor dem Obergericht Solothurn am Montag, 13. Januar 2014 in Solothurn. Das Solothurner Obergericht beurteilt ab heute Montagmorgen als zweite Instanz den Schenkkreis-Mord in Grenchen vom Juni 2009 mit drei Toten. Fuer die Verhandlung sind fuenf Tage angesetzt. Das Urteil wird am 27. Januar eroeffnet. Alle drei Angeklagten hatten das Urteil des Amtsgerichts Solothurn-Lebern vom Mai 2012 weitergezogen. (KEYSTONE/Lukas Lehmann)

Le procès en appel du triple meurtre de Granges (SO) a été prolongé jusqu'à lundi, les plaidoiries de la défense ayant duré plus longtemps que prévu. Le procureur réclame une peine de prison à perpétuité pour les trois accusés, une femme de 53 ans, un ancien sportif d'élite de 36 ans et un cuisinier de 28 ans.

La sanction requise par le Ministère public correspond au jugement rendu en première instance par le Tribunal d'arrondissement de Soleure-Lebern qui avait reconnu les accusés coupables d'assassinats, de brigandage qualifié, préparatifs d'assassinats et de brigandage.

Jeudi, les avocats des deux hommes avaient demandé une réduction de peine. Au lieu de la perpétuité, la sanction doit être ramenée à 18 ans, voire 20 ans au maximum, selon eux. Les deux hommes ont fait des aveux complets lors du premier procès qui s'est déroulé en mai 2012.

Le défenseur de l'ancien sportif d'élite a plaidé que son client était sous l'influence de drogue et de l'accusée de 53 ans. Celui du cuisinier a lui aussi rejeté la responsabilité principale sur la quinquagénaire, son client n'étant qu'un exécutant sous l'influence d'alcool au moment des faits.

Défense marathon pour le prévenue

Dans une plaidoirie marathon d'une journée entière, l'avocat de la prévenue s'est efforcé de démonter la version faisant de sa cliente le cerveau du triple meurtre. Il a rappelé que la quinquagénaire ne se trouvait pas sur les lieux du crime. Elle aurait uniquement fait disparaître l'arme du crime et d'autres objets compromettants.

Selon l'avocat, il n'existe aucune preuve que sa cliente ait tiré les ficelles dans cette affaire. Le triple meurtre serait dû à une situation qui a dérapé lorsque les deux autres accusés ont séquestré les victimes. Le défenseur exige donc que la femme soit acquittée des principaux chefs d'accusation.

Cerveau du triple assassinat selon le tribunal de première instance, la femme a toujours nié avoir dirigé les opérations, déclarant avoir simplement conseillé les deux hommes.

Dette de 20'000 francs

Les deux hommes lui devaient 20'000 francs. Ils estiment avoir été mis sous pression par cette dernière pour qu'ils commettent leur crime. Selon eux, la complice leur a suggéré de cambrioler l'appartement d'une famille engagée, comme eux, dans des cercles de dons.

Le 5 juin 2009, les deux hommes cambriolent donc cet appartement et tuent ses trois occupants. Ils abattent le père, âgé de 60 ans, et étouffent l'épouse de 55 ans et la fille de 35 ans. Les deux assassins ne trouvent finalement que 5000 francs, 600 euros, quatre montres et des bijoux bon marché sur les lieux.

La journée de lundi verra l'accusation et les différents avocats de la défense échanger leurs derniers arguments en réponse au réquisitoire et aux plaidoiries. Le jugement sera rendu le 27 janvier.