Tous les chiffres sont donc à la hausse, sauf dans l?hôtellerie (lire ci-contre), où l?on est passé de 82.041 à 78.650 nuitées entre 2006 et 2007 dans les 81 établissements du canton. «Un résultat qui nous préoccupe car nous sommes le seul canton où la fréquentation des hôtels a diminué, alors que toutes les autres catégories ont augmenté», relève Joël Bindit. En effet, si l?on y regarde de plus près, on constate que la parahôtellerie est toujours davantage privilégiée par les vacanciers, qui passent en général deux à trois jours dans la région. L?aventure sur la paille a par exemple enregistré près de 800 nuitées en plus (2647) par rapport à 2006, les hébergements collectifs ont accueilli 93.126 (+2718) personnes et les campings 41.718 (+4575) amateurs de plein air. Autre succès: les appartements et autres chambres d?hôtes, qui ont séduit près de 7000 touristes de plus l?an dernier (97.923).
Comme le précise Philippe Flotiront, directeur de Jura Tourisme, le «carton» de cette dernière catégorie est notamment à mettre sur le compte du village Reka, à Montfaucon, dont la fréquentation a doublé depuis 2003, avec un taux d?occupation de près de 100% tout au long de l?année. «Le tourisme d?aujourd?hui exige des infrastructures modernes (wellness, etc.), avec des prestations. C?est ce que les gens veulent et ça manque vraiment dans la région», relève le directeur de Jura Tourisme.
En moyenne, le nombre de touristes a progressé partout, les trois districts se partageant équitablement le gâteau. Le Clos du Doubs a notamment fait le plein grâce à John Howe et «Saint-Ursanne la fantastique». Si Delémont connaît plutôt un tourisme d?affaires en semaine, l?Ajoie et Porrentruy attirent davantage de visiteurs en quête de découvertes culturelles, alors que les Franches-Montagnes font, bien entendu, le bonheur des amateurs d?excursions et de grand air. Philippe Flotiront est en tout cas optimiste pour 2008. Après avoir plutôt misé sur la prudence ces dernières années, Jura Tourisme a augmenté son budget pour 2008. Avec l?espoir d?une année tout aussi radieuse. «On verra, il faut prendre des risques», conclut Philippe Flotiront. / MMO