Toujours moins d'élèves, mais plus de projets professionnels

A la rentrée de lundi, l'école obligatoire comptera 110 élèves en moins que l'an dernier dans le Jura. La faute à un taux de natalité en constante diminution. Des classes ont déjà fermé leurs portes. Le bilan est meilleur pour l'après-scolarité, puisque quasiment tous les élèves ont trouvé un projet de formation. Les effectifs de l'école obligatoire vont continuer à s'abaisser dans le Jura, au moins jusqu'en 2010. Il faudra se réorganiser et s'attendre à de nouvelles fermetures de classes. Plus réjouissant, la situation des élèves en fin de 9e année s'améliore, moins de 2% d'entre eux étaient en attente ou sans projet de formation au début des vacances. C'est en substance le portrait qu'a dressé hier le canton du Jura, à cinq jours de la rentrée.

14 août 2008, 12:00

Avec 607 naissances enregistrées en 2007, le canton a connu le taux le plus faible depuis son entrée en souveraineté. Une «situation démographique préoccupante», aux yeux de la ministre de la Formation, Elisabeth Baume-Schneider. En chiffres, les effectifs ont diminué de 69 élèves à l'école enfantine (4,5 classes fermées) et de 49 élèves au niveau primaire (0,5 classe fermée). Il y a huit élèves en plus au niveau secondaire.

Pour faire face à cette situation, le Gouvernement ne désespère pas et compte sur son projet de carte scolaire. Celle-ci vise une réorganisation globale de la structure scolaire jurassienne. Elle devrait faire baisser le nombre de cercles scolaires, de 52 actuellement, à moins de 40. Le projet sera mis en consultation à la fin de ce mois, et pourrait entrer en vigueur en 2009.

L'autre grand volet présenté hier portait sur l'«après-scolarité obligatoire». Sur les 960 élèves sortis d'école début juillet, un seul n'avait aucun projet de formation. Et ils sont toujours moins à opter pour des solutions transitoires, telle la 10e année. Autre nouvelle réjouissante, près de la moitié des élèves en niveau CCC ont trouvé une place d'apprentissage. «Ce qui prouve que ces degrés ne sont pas une voie de garage, puisque beaucoup tirent leur épingle du jeu», a relevé Jean-Pierre Gillabert, chef du Centre d'orientation scolaire et professionnelle.

Ces bonnes nouvelles s'expliquent par la bonne conjoncture. Mais les ateliers d'orientation instaurés il y a un an et demi ont probablement aussi joué un rôle non négligeable. / DWI