L'enfant a regagné son domicile, avant d'avertir ses parents, lesquels ont avisé la police. Selon les premières déclarations de la victime, l'agresseur portait une veste brune et un pantalon noir. Le véhicule de livraison était alors stationné rue du Collège.
Face à ces déclarations, les autorités chargées de l'enquête ont déclenché un appel à la population de grande ampleur, sur la base des «propos réitérés et toujours identiques» de la victime présumée. La police a maintenu son téléphone ouvert à n'importe quel appel, «y compris des personnes qui n'avaient rien vu», comme l'a précisé dans un premier temps Olivier Cochet, porte-parole de la police cantonale. «L'appel aux témoins que nous avons lancé hier a permis de recueillir les déclarations de plusieurs personnes qui se trouvaient sur les lieux, sans déceler rien de troublant», a précisé hier Olivier Cochet. «Nous voulions éviter la psychose dans la population. Finalement, nous avons entendu l'enfant à nouveau. Ce dernier nous a alors avoué avoir tout inventé. Une querelle avec son frère aîné pourrait être à l'origine de ces affabulations.»
Toute la cité erguélienne bruissait de rumeurs hier, grâce à l'activité du bouche-à-oreille. La police a lancé un vaste appel aux témoins, qui a très vite porté ses fruits. Contacté hier, le maire Stéphane Boillat s'est refusé à faire une quelconque déclaration sur cette affaire, se bornant à dire que cette dernière «occupait quelques services communaux». Olivier Cochet a encore précisé n'avoir jamais rien connu de ce genre dans l'exercice de ses fonctions.
A l'heure des faits, la plupart des élèves étaient déjà rentrés chez eux. Le directeur du collège primaire de Saint-Imier, Bertrand Henz, a indiqué hier que des campagnes de prévention contre les risques d'enlèvement étaient menées régulièrement dans son établissement. Les élèves sont ainsi invités à ne jamais suivre des personnes qu'ils ne connaissent pas? / PHC