Après une semaine de pluie, le soleil a brillé de tous ses éclats sur la Marelle, à Tramelan, hier après-midi. Un immense feu de joie allumé par Annie Cordy dans le c?ur de quelque 500 fidèles.
Le matin encore, sous un ciel désespérément gris, un brouillard humide s'accrochait avec insistance aux pieds des sapins. Le moral hier, là-haut, n'était pas au fixe. Il aura fallu l'arrivée d'une Tata Yoyo pour que le bleu du ciel réintègre sa saison et que l'astre du jour réchauffe enfin ses prairies. Car, dans les poches de son tablier blanc, «La bonne du curé» trimbale depuis plus de 50 ans sa potion magique et ses sachets de bonheur.
Gonflée à bloc, la salle de la Marelle transpirait d'une galerie de quelque 500 fans venus applaudir leur porte-bonheur bien-aimé. Largement garnies, chauves, poivre et sel, fils d'argent et têtes blondes, quatre générations de fervents saluèrent ainsi d'un seul et même ch?ur l'entrée sur scène d'Annie Cordy. Superbe, dans sa robe vaporeuse de mousseline rouge, la grande dame annonce l'été. Certes, venant d'elle, de sa générosité de voix et de cet immense talent qu'elle offre à son public sans condition, dès les premières mesures, le thermomètre s'emballe et vire déjà au rouge. Et puis, entrecoupés de petites histoires marrantes introduisant la suite, les rythmes et les chansons fétiches s'enchaînent.
Un festival de couleurs, de costumes, de personnages et de joies qui s'éclate dans les c?urs comme autant d'étoiles dans les yeux. Pas le moindre petit temps mort, même pas celui de reprendre son souffle que déjà «Frida oum papa», «Petite fleur», «Salade de fruits», leurs ancêtres et descendants font des ravages dans la salle. Et du haut de ses quatre fois vingt printemps, qu'elle fêtera le 18 de ce mois, la jeune fille distribue à tout rompre son énergie renouvelable.
C'était une première magnifique à Tramelan qui pour d'autres chanceux se poursuivra jusqu'en novembre. «Hello Doly» et mille mercis! /rmv