«Je n'ai pas voulu faire de rétrospective à proprement parler», indique le photographe. «Le choix de ces 102 clichés obéit à des coups de c?ur personnels. Rien de plus». Pour Stéphane Gerber, le plus important est de pouvoir révéler au public une partie de la personnalité de ceux qu'il prend en photo. «Je ne me lasse pas de faire des rencontres et de dépeindre à ma façon les gens d'ici», indique-t-il. Ce qui ne l'empêche pas d'exposer à Saint-Imier quelques grands de ce monde, croqués lors de visites?
Le photographe employé par l'agence Bist n'a rien d'un globe-trotter ni d'une tête brûlée à la Robert Capa. «Les reportages à l'étranger ou dans des zones sensibles ne me tentent pas», affirme-t-il. C'est ainsi qu'il officie avec bonheur dans son coin de pays, tout en constatant l'évolution des rapports du public à l'image. S'il est devenu plus compliqué de prendre une personne en photo et de publier le cliché, Stéphane Gerber avoue ne pas avoir connu de désillusions au cours de sa carrière. Ni d'ennuis particuliers. «Je n'étais que gamin à la période chaude des plébiscites!», sourit-il.
Qui dit travail instantané ne dit pas forcément travail bâclé. La rapidité de la presse quotidienne n'exclut pas la qualité. Stéphane Gerber prend son temps avec ses sujets, et ses clichés prennent de la valeur avec le temps. Ses confrères de la presse écrite le savent bien! /PHC
«20 ans de photos de presse», par Stéphane Gerber, exposition du 25 janvier au 2 mars au Centre de culture et de loisirs de Saint-Imier. Ouverture me-ve de 14h à 18h et sa-di de 14h à 17 heures