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Socialistes engagés pas à pas sur la voie de la réconciliation

Les socialistes du Jura bernois et leur composante autonomiste se rapprochent petit à petit de la réconciliation. Les deux formations ont ainsi décidé de faire venir le président suisse Christian Levrat, jeudi prochain à Moutier. Mais il est encore trop tôt de parler de mariage, préviennent-elles. Pas question de jouer les cow-boys pour sceller la réconciliation entre les frères ennemis socialistes du Jura bernois. Le PSJB, présidé par Fred Charpié, et son homologue du Parti socialiste autonome (PSA) Jean-Pierre Aellen entendent jouer aux Indiens prudents pour espérer fumer un jour le calumet de la paix. Et c'est dans le même «tipi» qu'ils accueilleront, jeudi prochain à Moutier, le président du Parti socialiste suisse Christian Levrat, pour une soirée ouverte à la population.

20 avr. 2008, 12:00

Christian Levrat ne viendra pas non plus jouer les officiers d'état civil. «Nous n'en sommes qu'au stade du fricotage», a expliqué hier Jean-Pierre Aellen. «Notre base est encore trop militante pour essayer de la convaincre avec un vrai contrat de mariage», a renchéri Fred Charpié. «Nous espérons que la venue de Christian Levrat puisse redonner du souffle à la gauche dans le Jura bernois», ont déclaré les deux représentants politiques.

Le rapprochement entre PSJB et PSA marche donc sur des ?ufs. Il se base sur l'excellent score réalisé par Maxime Zuber, le député-maire autonomiste de Moutier, aux dernières élections fédérales. «Ce scrutin a agi comme un déclic», a indiqué Jean-Pierre Aellen. «Mais nous ne parlons pas encore de fusion. Nous souhaitons former un nouveau parti socialiste. Et il semblerait que cela fasse peur à la droite, qui donne pourtant le ton politique de la région.»

Les deux partis entendent insuffler un nouvel état d'esprit à leurs troupes. Tout en favorisant le dialogue avec la population. Toutefois, leur rapprochement ne fait l'objet à ce jour d'aucun calendrier précis. Jean-Pierre Aellen et Fred Charpié n'entendent pas pour l'instant associer les syndicats à leur «fricotage». «Un ménage se construit à deux», a souri Fred Charpié.

La gauche du Jura bernois, dans toutes ses composantes, n'a de plus pas encore réfléchi à la prochaine échéance électorale cantonale de 2010. «Il s'agira de se mobiliser derrière Philippe Perrenoud, pour autant que ce dernier veuille bien se représenter», s'est risqué Jean-Pierre Aellen. / PHC

Conférence de Christian Levrat ouverte à toute la population, jeudi 24 avril à 20h à l?aula de Chantemerle à Moutier
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