La série de vols commise avec la circonstance aggravante de la bande et du métier n'a rien d'une bagatelle non plus. Néanmoins, c'est bien l'accident de la circulation qui a pesé le plus lourd dans la balance.
L'accident s'est produit en août 2004 à Choindez. Le responsable de ce drame n'a jamais été titulaire d'un permis de conduire. Il avait passé la nuit qui avait précédé l'accident à faire la fête à Bienne et s'était contenté d'une petite sieste dans l'après-midi avant de repartir de plus belle. Son taux d'alcool se montait encore à 0,31 pour mille au moins lors de l'accident.
Plus tard, c'est du côté de la cocaïne qu'il s'est tourné avant d'absorber de l'ecstasy. A la suite d'une discussion qui le laissait franc fou, il décidait de voler la voiture d'une copine sur le parc du 138, à Courrendlin, afin de venir à Moutier chercher des joints pour se calmer. Il était alors accompagné de son amie. Dans le village de Choindez, dans un virage très facile à prendre, il perdait le contrôle du véhicule et en heurtait violemment un autre qui circulait correctement en sens inverse. Alors que sa passagère décédait (l'amie du chauffard), lui-même et la conductrice de l'autre véhicule étaient grièvement blessés.
«Vous vous foutiez de tuer quelqu'un», a résumé le président David Steiner. Avec ce que vous aviez absorbé, l'accident était programmé.» Les juges, en infligeant six ans de réclusion et un traitement psychiatrique ambulatoire au chauffard, en prison depuis 10 mois, ont tout de même été moins sévères que le procureur qui avait requis sept ans de réclusion pour l'ensemble des délits. / DDU-jdj-réd