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Roland Benoit pour la présidence

04 avr. 2007, 12:00

Après avoir passé 26 ans aux commandes de l'UDC du Jura bernois et 20 à la mairie de Corgémont, Roland Benoit devrait prendre cet automne les rênes du mouvement antiséparatiste Force démocratique (FD). «J'ai été sollicité à plusieurs reprises par de nombreuses personnes, dont l'actuel président, Marc-André Houmard, et je leur ai dit que j'étais prêt à prendre cette charge si tel était le v?u des membres», explique le candidat.

En attendant le prochain congrès, Roland Benoit a déjà pris la tête de la commission de suivi politique de FD. «C'est un groupe de réflexion au sein duquel se retrouvent des antiséparatistes de tout bord, afin de préparer les importantes échéances de ces prochaines années.» Allusion aux trois pistes sur lesquelles planche l'Assemblée interjurassienne (AIJ).

«Dans ce contexte, nous avons bien l'intention de peser de tout notre poids sur les réflexions de cette assemblée», reprend Roland Benoit. «Il s'agira notamment de rappeler le choix démocratique que le Jura bernois a fait en 1974 et qu'il a confirmé l'année suivante. D'ailleurs, en voyant ce qu'est devenu le canton du Jura, je suis persuadé que la population n'a pas changé d'avis et qu'elle voit toujours l'avenir du Jura bernois - qu'il soit économique, culturel ou politique - au sein du canton de Berne. Et notamment avec la région biennoise avec laquelle le Jura bernois entretient des liens étroits.»

S'agissant des travaux de l'AIJ, Roland Benoit souligne qu'il ne faut pas tirer des plans sur la comète. Si la délégation jurassienne rêve de la création d'un canton à six districts, tel n'est pas le cas de celle du Jura bernois. Ou au moins de sa majorité. Aussi est-il convaincu que le statu quo est la seule issue, le Jura bernois ayant tout à perdre d'une hypothétique réunification. Dès lors, il imagine mal les partenaires de l'Accord du 25 mars - la Confédération, Berne et le Jura - imposer au Jura bernois un nouveau plébiscite dont il ne veut pas.

A ceux qui qualifient FD de mouvement rétrograde qui mène un combat d'arrière-garde, Roland Benoit rétorque que ce sont plutôt les partisans d'un Jura à six districts qui retardent d'une guerre. En effet, constate-t-il, les jeunes de la région s'intéressent au monde du sport, à leur travail, à leur famille, et n'ont que faire des frontières politiques.

«A moyen terme, on va sans doute vers des regroupements à plus vaste échelle. Je pense à des fusions de cantons. Dans ce contexte, les partisans de la réunification mènent bel et bien un combat d'arrière-garde!», assène-t-il.

S'agissant de la façon dont Force démocratique va évoluer à l'avenir, Roland Benoit constate que cela dépendra beaucoup de l'issue des travaux de l'AIJ. Pour sa part, il se dit convaincu que c'est la solution du statu quo qui l'emportera.

Si tel est le cas et que toutes les parties l'acceptent, le mouvement n'aura plus vraiment de raisons de poursuivre la lutte, puisque ses objectifs auront été atteints. Mais d'ajouter aussitôt que pour le moment, le combat de FD reste d'une pleine et entière actualité. /pou

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