Les récentes chutes de neige n'ont surtout pas arrangé les bidons des hommes de terrain, censés dans un premier temps purger et sécuriser la falaise jouxtant le tunnel. «Leur travail tient plus de l'équipement d'une voie d'alpinisme en haute montagne que du travail de génie civil», confie l'ingénieur cantonal Jean-Philippe Chollet. Il avait été prévu que les spécialistes s'activent le vendredi, le samedi et le lundi de Pâques. Mais ils n'ont rien pu faire, mis à part nettoyer la végétation! Le monticule de calcaire recouvre toujours la route. Au fait, dans quel état se trouve-t-elle? «A vue humaine, elle a tenu», ajoute le boss des Ponts et chaussées.
On l'a compris. Tant que la sécurité ne sera pas optimale, pas question d'attaquer les travaux de déblaiement. «Une autre inconnue réside dans l'état des quelque 200 mètres de forêt séparant la route de la voie CJ», s'interroge Jean-Philippe Chollet. Le montant des dégâts? Les CJ ont très rapidement articulé le demi-million de francs. Du côté des Ponts et chaussées, on demeure nettement plus prudent. Certitude: le contribuable jurassien casquera, en l'absence d'assurances. Consolation: des subventions fédérales peuvent être obtenues, jusqu'à 40%. Tiens, puisqu'on évoque la Berne fédérale, le groupe PCSI au Parlement jurassien s'est fait l'auteur d'une question écrite. Il exige du Gouvernement qu'il aille trouver du «répondant» dans la capitale. Aux yeux des députés chrétiens-sociaux, des fonds spéciaux fédéraux doivent être débloqués. Pour la route et les CJ. A suivre. /GST