Les premières investigations ont été menées, a indiqué le procureur Laurent Moschini aujourd'hui dans un communiqué. Il apparaît que le groupe de la victime s'est écarté du chemin prévu et que le téléphone portable semble ne pas avoir fonctionné.
Il était prévu au programme du camp scout que les participants effectuent par groupe une «marche de patrouille» de 48 heures en montagne. Le groupe de la victime, au nombre de quatre, comprenait un chef de 14 ans, son adjoint de 13 ans, un jeune homme de 14 ans et la victime.
Le chef et son adjoint devaient établir avec précision l'itinéraire à réaliser et le soumettre au responsable du camp, qui avait donné son accord.
Trois jours de randonnée
Le groupe avait prévu une randonnée sur trois jours et deux nuits, estimée à 70 kilomètres-effort, qui devait les conduire du Chalet de Lite-Marie (FR) à Château-d'Oex (VD) et retour, les nuits étant prévues dans des fermes.
Les quatre scouts, munis d'un téléphone portable, ont quitté le camp le 2 août vers 14h. Ils se sont toutefois écartés peu après du chemin prévu. Selon un des jeunes, quelqu'un dans une cabane leur a indiqué un chemin mieux adapté, sur quoi ils se sont perdus, a précisé à l'ats le procureur Laurent Moschini.
Se dirigeant vers la Pointe de Paray, à 2'374 mètres, les scouts ont pris un chemin raide puis ont traversé divers champs avant de se retrouver sur un terrain passablement accidenté.
Malgré la nuit, ils ont continué à marcher en s'éclairant avec leurs lampes de poche, avant de finalement décider de s'arrêter vers 1h. Ignorant où ils se trouvaient, ils se sont installés sur des rochers situés sur une pente, dans leur sac de couchage.
Le lendemain, vers 8h, ils ont repris leur chemin. Ils ont entamé une descente en pente raide, le but étant de rejoindre une autre route pour accéder enfin à la Pointe de Paray. Ayant plu pendant la nuit, le terrain était spécialement glissant.
Les quatre scouts ont continué à descendre en se tenant avec les mains et en s'entraidant. Vers 08h30, dans un passage escarpé, la victime a glissé sur près de 4 mètres. Elle a essayé de s'accrocher en vain, pour ensuite chuter sur un rocher et finalement rouler sur une distance indéterminée.
Problème de réseau
Alertée, la REGA est intervenue au moyen d'un hélicoptère. Son médecin n'a pu que constater le décès du jeune homme. Les investigations menées jusqu'ici ont révélé que le groupe et le responsable du camp n'avaient eu aucun contact par téléphone avant l'accident.
Le jeune chef de groupe, qui aurait tenté en vain de joindre par téléphone notamment le responsable du camp, la veille de l'accident, a émis la possibilité d'un problème de réseau.
La procédure est actuellement ouverte pour homicide par négligence contre inconnu, personne n'ayant été mis en prévention. Aucune plainte pénale n'a été déposée jusqu'à ce jour. /ats